Scandale à la Chambre: d'anciens représentants auraient touché des pensions illégales de plusieurs milliers d'euros

Un nouveau scandale vient mercredi faire trembler la Chambre des représentants de Belgique.

Scandale à la Chambre: d'anciens représentants auraient touché des pensions illégales de plusieurs milliers d'euros
©Belgaimage

C’est ce mercredi que d’importantes révélations ont été faites lors d’une réunion du Bureau, organe directeur de la Chambre des représentants.

Nos dernières vidéos
La lecture de votre article continue ci-dessous

Comme le rapporte Belga, il a été annoncé que deux anciens présidents de la Chambre ainsi que huit hauts fonctionnaires ont bénéficié ou bénéficient encore de suppléments importants de pension, créés illégalement.

C’est le Bureau qui a dévoilé ce système “illégal” de suppléments de pension alors que ceux-ci avaient déjà été accordés à plusieurs personnes, comme deux anciens présidents de la Chambre, Siegfried Bracke (N-VA) et Herman De Croo (Open VLD) ainsi que huit anciens fonctionnaires de la Chambre. Cette indemnité correspond à la différence entre la pension maximale qui peut être touchée par ces personnes et le montant qu’ils pourraient toucher si la pension maximale n’était pas plafonnée.

6000 euros de plus pour De Croo

Ce plafonnement a été fixé par la loi Wijninckx. De plus, le système de pensions existe depuis la fin des années 1990 et aux contours flous depuis tout ce temps. C’est la présidente de la Chambre, Eliane Tillieux, qui a demandé une vérification des allocations de retraite de la Chambre.

C’est ainsi que des suppléments illégaux ont été révélés, avec des “montants énormes” venant s’ajouter à la pension de base des politiques : Herman De Croo aurait reçu près de 6 000 euros supplémentaires pour 3 000 pour Siegfried Bracke.

Cela a évidemment provoqué la consternation des membres du Bureau de la Chambre voulant une enquête approfondie, et a mené à la décision d’arrêter immédiatement les paiements des allocations. Il a également été décidé d’explorer la possibilité de récupérer rétroactivement les montants touchés illégalement.

"Inadmissible"

Mercredi, le Bureau de la Chambre a validé la suspension et abrogé le régime en vigueur pour les hauts fonctionnaires. Une nouvelle analyse est en cours pour le mécanisme concernant les présidents ainsi qu'une autre analyse sur la possibilité de retirer les décisions prises il y a plus de 20 ans.

"Dès que j'ai eu connaissance de ces dispositifs, j'ai consulté des experts pour en vérifier la légalité et dès que l'illégalité a été confirmée, j'ai pris des mesures à titre conservatoire", souligne Mme Tillieux. "Je suis triste pour l'institution", ajoute-t-elle, sans préciser les personnes concernées et les montants en jeu. Il s'agit de "beaucoup d'argent". Elle a décidé à titre personnel de renoncer à son indemnité. "Par rapport à ce que vivent les gens aujourd'hui, cela me paraît totalement inadmissible".

À bonne source, l'on indiquait que huit anciens hauts fonctionnaires bénéficieraient encore du régime et deux anciens présidents: Herman De Croo et Siegfried Bracke. "Je n'étais pas au courant que cette règle qui existe depuis des dizaines d'années ne satisfait (pas) à la loi Wijninckx. Je la ferai examiner d'un point de vue juridique. Je suis par contre étonné que tout cela n'ait pas été remarqué malgré les contrôles de la Cour des comptes et la Chambre elle-même. S'il apparaît que cette pratique ne correspond pas aux règles, je veillerai à me mettre en ordre", a souligné M. De Croo dans une réaction adressée à l'Agence Belga.

Débat
Sur le même sujet
Plus d'actualité