Sarah Schlitz désavoue les propos d'une collaboratrice et présente ses excuses

À la Chambre, l'incertitude demeure sur le sort de l'écologiste qui, jeudi, pourrait être soumise à une motion demandant sa démission.

Sarah Schlitz désavoue les propos d'une collaboratrice et présente ses excuses
Sarah Schlitz @BELGAIMAGE

La secrétaire d'État à l'Égalité des chances, Sarah Schlitz, a désavoué mardi les propos et le montage publiés par l'une de ses collaboratrices à propos de la polémique qui entoure des communications publiques frappées du logo personnel de Mme Schlitz. À la Chambre, l'incertitude demeure sur le sort de l'écologiste qui, jeudi, pourrait être soumise à une motion demandant sa démission.

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Pour prendre la défense de Mme Schlitz (Ecolo), l'une de ses collaboratrices a partagé une publication sur les réseaux sociaux. La N-VA, parti du député Sander Loones qui a dénoncé les communications de la secrétaire d'État, y est assimilée à l'extrême-droite et accusée de vouloir détourner l'attention sur une partie de l'histoire, à savoir la déportation des femmes homosexuelles durant la Seconde Guerre mondiale, le tout en affichant une photo de soldats allemands.

Le montage a fait bondir la N-VA. Le député Theo Francken a exigé que le Premier ministre, Alexander De Croo, prenne ses responsabilités. "Quelqu'un qui compare ses opposants politiques à des nazis n'a pas sa place dans ce gouvernement", a-t-il dit. Mme Schlitz a pris ses distances dans la matinée avec l'initiative de sa collaboratrice, avant de présenter ses excuses dans l'après-midi.

"Les questions de M. Loones sur mon travail s'inscrivent dans son rôle légitime de député. J'y ai répondu et continuerai à y répondre. J'appelle à la sérénité et au respect du travail parlementaire. Le régime nazi a commis un génocide et des crimes contre l'humanité qui ne sont absolument pas comparables avec le travail parlementaire de M. Loones", a-t-elle dit sur Twitter.

Le sort de la secrétaire d'Etat fixé jeudi?

"Je condamne clairement cet amalgame que je ne partage pas", a-t-elle ajouté dans un communiqué. La même collaboratrice a également commenté une autre publication, avec le compte de la secrétaire d'État, en remerciant son auteur pour le soutien exprimé. "J'ai fait supprimer ce commentaire dès que j'en ai pris connaissance. Ma collaboratrice présente ses excuses", a dit Mme Schlitz. Dans l'opposition, certains estiment que le dérapage de la collaboratrice de Mme Schlitz est le faux pas de trop.

"Cette violence, cette réduction ad hitlerum, cette façon de traiter de nazi tout qui ne partagerait pas vos opinions est inacceptable. C'est encore plus grave quand il s'agit de pointer du doigt un parlementaire qui, à juste titre, a épinglé les mensonges de la secrétaire d'État au parlement. Cela abîme le débat démocratique. Mme Schlitz doit en tirer les conséquences", a déclaré le député Georges Dallemagne (Les Engagés).

 

 

En attendant, dans les coulisses, dans les autres partis de la majorité, l'heure était à la consternation devant ce nouvel épisode. Jeudi passé, le PS et le MR avaient fait savoir qu'ils réservaient leur vote sur la motion pure et simple qui doit barrer la motion de la N-VA demandant la démission de la secrétaire d'État, après ses réponses changeantes sur ses communications publiques, et qu'ils lui laissaient une semaine de sursis. Celle-ci expire jeudi. D'ici là, le sort de Mme Schlitz paraît toujours incertain.

En principe, elle pourra s'appuyer sur la majorité s'il n'y a pas de nouveaux éléments relatifs à ses communications qui seraient révélés d'ici là et qui contrediraient à nouveau les explications fournies la semaine passée au parlement.

 

 

En fin d'après-midi, M. Loones est revenu à la charge. Le quotidien "Het Nieuwsblad" a publié sur son site internet un article dans lequel le député invoque de nouveaux éléments selon lesquels la secrétaire d'État n'aurait pas dit la vérité au parlement à propos d'une autre série de communications, dont une au moins arborerait son logo personnel et non la seule mention du département de l'Égalité des chances. Le cabinet de Mme Schlitz a démenti cette version des faits.

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