Hôtels bruxellois recherchent réceptionnistes désespérément

C’est un triste constat, le chômage a atteint les 15% en région bruxelloise et pourtant le travail ne manque pas vraiment. . “On compte en Région bruxelloise, 25.739 postes vacants dont de nombreux métiers qui recrutent“, souligne Bernard Clerfayt, ministre bruxellois de l’Emploi, cité dans le communiqué d’Actiris.

Selon l’organisme, on compte environ 108 métiers en pénurie dans la capitale. Les principaux secteurs concernés ? La construction mais l’HoReCa aussi, avec les réceptionnistes d’hôtel qui manquent cruellement à l’appel…

En effet, en un an, on ne comptabilise pas moins de 146 annonces de recherche de candidats pour un poste de réceptionnistes d’hôtel postées ces derniers mois, rien qu’à Bruxelles ! Ce sont les premiers visages qui vous accueillent et ils sont désespérément recherchés… Mais comment l’expliquer ?

Une formation pas toujours suffisante

Pour Ludovic Leroy, directeur d’hôtel interrogé par la Première, la formation n’est pas toujours à la hauteur des attentes. « L’enseignement hôtelier en Belgique n’est peut-être pas toujours à la hauteur des attentes du secteur » maintient-il.

Face à la demande et au nombre grandissant de postes vacants, Bernard Clerfayt, ministre bruxellois de l’Emploi souhaite revoir le parcours des chercheurs d’emploi et leur formation.

“On compte en Région bruxelloise, 25.739 postes vacants dont de nombreux métiers qui recrutent. Pour permettre aux employeurs d’engager, il faut mieux former et accompagner les chercheurs d’emploi, souligne-t-il.  « C’est pourquoi, dès le mois de septembre, tous les chercheurs d’emploi bénéficieront d’un bilan de compétences professionnelles, linguistiques et numériques. Et sur base de celui-ci, un plan d’actions et de formation sera établi. Il permettra de mieux les orienter sur le marché de l’emploi, et notamment vers tous ces métiers à la recherche criante de bras“, déclare le ministre dans les lignes de BX1.

Une rémunération qui peine à attirer les foules

Et si d’un côté la qualité de la formation n’est pas toujours au rendez-vous, la position, et la rémunération associée, peine à convaincre les potentiels intéressés. On estime qu’un réceptionniste débutant gagne un peu plus que 2000 euros net par mois. Un premier salaire qui parait acceptable mais qui ne semble pas toujours faire le poids face aux exigences de la position.

« On reste dans l’Horeca donc ça sous-entend que l’on travaille les week-end, les jours fériés… Ce n’est pas facile » rappelle Ludovic Leroy. Et force est de constater que ça ne se bouscule pas au portillon… Les agences d’interim tournent à plein régime pour pallier au problème mais les bras manquent à l’aune d’une saison estivale qui s’annonce chargée.

Face au manque de personnel, l’horeca prend des mesures drastiques