
La Police Fédérale vous envoie des mails étranges? Attention aux arnaques!

Comment réagiriez-vous si vous receviez un mail étrangement menaçant, a priori signé par la Police fédérale? Ces derniers mois, de nombreux particuliers ont fait savoir aux autorités qu'ils avaient reçu ce type de messages considérés, à raison, comme suspects. Car oui, il s'agit bien de la nouvelle tendance en matière d'arnaque en ligne: se faire passer pour des policiers et créer des faux e-mails ou sites. Une tactique qui marche malheureusement parfois, certains tombant dans le piège.
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"Surtout ne payez pas"!
Dans ces courriers, les victimes voient un message supposément signé par un responsable de la Police fédérale. Cela peut être le commissaire général Marc De Mesmaeker, le directeur général Eric Snoeck ou encore des autorités judiciaires comme le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw. Dans ces mails, il est expliqué que le destinataire aurait commis des infractions qui peuvent varier selon les cas: consultation de sites (pédo)pornographiques, envois de photos de nature sexuelle à des mineurs, etc. En conséquence, l'expéditeur demande à ce qu'une amende soit payée, sans quoi des poursuites judiciaires seraient entreprises.
Évidemment, il n'y a pas de délit et cette amende est en réalité une façon de soutirer de l'argent. Il n'empêche, certaines personnes se font avoir, comme en attestent les preuves de paiement envoyées ensuite par ces mêmes victimes aux (véritables) autorités. Cette attrape n'est par ailleurs pas spécifique à la Belgique. Les autres pays francophones sont également touchés, ainsi que la Flandre voire possiblement les Pays-Bas. D'où l'appel à la vigilance lancée aux citoyens.
"Ces mails sont de plus en plus 'professionnels' mais ceux-ci restent bien sûr des tentatives d'escroquerie", fait savoir la Police fédérale qui "n'envoie jamais ce genre d'e-mail", précise-t-elle. "Ne cliquez pas sur les liens (possibilité de virus) et surtout ne payez pas. Les mails peuvent parfois un peu changer mais la manière de procédé des escrocs reste la même. Chaque fois il est proposé de payer avec un mode de paiement plus ou moins anonyme, comme Bitcoins, le paiement 3G ou Ukash".
Pour reconnaître ces fausses amendes, les autorités donnent quelques signes révélateurs de la tromperie: il n’y a pas de mention du propriétaire ou de la plaque d’immatriculation, le lieu exact de l’infraction n’est pas indiqué, l'adresse e-mail est erronée ou inventée (par exemple: [email protected]), ou encore le payement n’est possible que par les systèmes de cartes prépayées. Les personnes qui reçoivent ce genre de message frauduleux sont invités à l'envoyer à l'adresse suivante: [email protected].