
Bruxelles : un groupe d'action s'oppose à l'évacuation d'un squat dans la rue de la Loi

Le juge de paix a pourtant décidé en début de semaine qu'ils devaient quitter les lieux. "Stop à la crise de l'accueil" ne s'attendait pas à pareille issue. Un peu auparavant, le juge de paix a, en effet, ordonné à l'État belge de s'acquitter des frais engendrés par la consommation d'eau et d'électricité du bâtiment.
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Début juillet, le tribunal du travail de Bruxelles avait donné pour mission au gouvernement fédéral d'améliorer les conditions de vie dans le squat. Fin juin, il imposait au gouvernement et à l'Agence fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile, Fedasil, de reprendre en main la gestion du bâtiment.
La secrétaire d'État à l'Asile et à la Migration, Nicole de Moor (CD&V), avait fait appel de ces décisions et le juge de paix lui a donné raison. En guise de soutien aux 100 occupants, "Stop à la crise de l'accueil" se rendra le 31 août au squat situé à côté du siège du CD&V, au 91 de la rue de la Loi.
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"Il s'agit d'une situation illégale et honteuse qui a de graves conséquences humaines", a déclaré l'un de ses membres, Sacha. "Chaque jour, de nouveaux demandeurs d'asile rejoignent les milliers de personnes qui vivent déjà dans la rue, plus cachées que jamais", dénonce-t-il.
Le groupe d'action reproche aussi qu'"aucune mesure concrète n'a encore été mise sur la table" pour remédier à la situation "angoissante et insécurisante" du squat.
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Selon lui, le gouvernement fédéral refuse de prendre position en faveur d'une politique d'accueil digne et humaine. "Ceci par peur de perdre des électeurs", estime le collectif.