
Bruxelles : Georges Gilkinet présente ses pistes pour mettre fin à l'insécurité à la Gare du Midi
Ce lundi matin, Georges Gilkinet était l’invité de Maxime Binet pour la nouvelle émission matinale de LN24, prenant place après le départ de Martin Buxant pour RTL. À l’ordre du jour : budget et sécurité dans les gares ainsi que la rentrée des classes.
À ce sujet, Maxime Binet relève les chiffres effrayants d’une étude Vias montrant l’ampleur de l’insécurité routière pour les jeunes qui ont tendance à être irresponsables. Pour le ministre de la mobilité, la responsabilité est chez les adultes. Il y a un devoir de “montrer l’exemple du respect des limites de vitesse, du port de ceinture, de la mobilité active pour désengorger les écoles”. Pour lui, la solution n’est pas forcément de renforcer les sanctions des automobilistes parents d’élèves mais bien de surveiller les trois tueurs de la route : la distraction, la conduite sans influence et la vitesse. “Depuis qu’on a instauré les zones 30, on a diminué par trois le nombre de victimes aux abords des écoles”, souligne-t-il.
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Contrôle social
Du côté de la Gare du Midi, Georges Gilkinet ne considère pas l’opération qui a eu lieu samedi comme “la solution structurelle dont on a besoin”. Pour lui, la gare mérite davantage de moyens : “On a proposé une antenne de police locale dans la gare du Midi, un soutien de la police fédérale aux polices locales. Il y a également les questions d’aménagement du territoire. Il y a trop de bâtiments publics vides autour de la gare. C’est pour ça qu’on veut, avec la SNCB, rénover l’ancien tripostal c’est là où était un des sièges importants de la poste, il est inutilisé depuis 20 ans. On va en faire le siège administratif de la SNCB”, explique le ministre de la mobilité. ”Si on ramène des travailleurs autour de la gare du Midi, on ramène du contrôle social”, conclut-il.
Concernant les nombreux sans-abri qui se trouvent à la Gare du Midi, Georges Gilkinet veut établir un plan d’action “en prenant les responsabilités de tous au lieu de se renvoyer la balle”. Plutôt que de blâmer quelqu’un, le ministre veut trouver des solutions. Pour régler le problème des 3500 infractions pénales à la gare du Midi, “il faut une coordination, des services de police, un meilleur aménagement, un meilleur nettoyage, un meilleur éclairage, une capacité d’arriver plus facilement dans cette gare”. Lui-même a “parfois été dérangé par le comportement de certains voyageurs” et veut donc investir pour “des lieux de vie avec un contrôle social”.
Au niveau de la question du timing, le ministre estime agir depuis le début de la législature mais “il y a une accélération et une opportunité de se saisir du problème, une prise de conscience collective qui nécessite de se coordonner”. “Ça ne peut seulement pas être un feu de paille, ça doit être une approche structurelle”, déclare-t-il.
Pour lui, il ne faut pas limiter l’accès des gares seulement aux voyageurs : “Je ne vais pas dire que ce sont les églises d’hier mais c’est normal qu’une gare soit ouverte. Ce sont des lieux de rencontre qui doivent rester ouverts et vivants.”
Face à la possibilité d’être devenu un gouvernement d’affaires courantes, Georges Gilkinet s’insurge et souligne avoir relevé les allocations sociales, les pensions les plus basses et considère que les salaires doivent suivre. “Si on n’agit pas maintenant, demain ça nous coûtera beaucoup plus cher, les coûts de non-action sont cinq fois plus chers.”