
No EVRAS : des écoles ont été incendiées « volontairement » à Charleroi

C’est une information que nos confrères de RTL Info ont relayé : dans la nuit de mardi à mercredi, 4 écoles de Charleroi ont été incendiées et des tags ornent désormais leurs murs : NO EVRAS.
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Il flottait une désagréable odeur de brûlé à l’école de L’Hublinbu ce matin, à Marcinelle dont la porte du bâtiment a pris feu pendant la nuit. L’établissement tiendra porte close ce mercredi mais assurera une garderie pour les parents qui n’ont pas d’alternative.
Situation plus ou moins similaire dans trois autres écoles de la région de Charleroi : l’Ecole Nord, l’école de la petite Chenevrière ainsi que l’École du fond Jacques. Les 4 établissements ont été la cible d’incendies et de ont été vandalisé dans la nuit.
S’il s’agit de petits foyers qui ont rapidement pu être éteints, les services de secours sont unanimes : il s’agit « d’incendies volontaires ». Pour la zone de police, l’incident n’est pas anodin "Il faudra voir ce que dira le parquet de Charleroi, mais c'est un dossier qui va être mis à l'instruction, car c'est clairement politique".
Le guide EVRAS : entre fantasme et réalité
Le cœur des tensions ? Le décret et le guide d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle qui est sur la table des politiques et qui vient d’être adopté à l’unanimité par le parlement wallon.
«Je suis convaincue que cet accord de coopération historique constitue une avancée déterminante pour sensibiliser nos jeunes au respect, à la tolérance et au vivre ensemble», s’est félicitée la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale à l’agence de presse Belga.
Concrètement, tous les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles issus de la 6e primaire et de la 4esecondaire suivront une animation relative à l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle. Quelques 85 000 élèves en Wallonie et 25 000 à Bruxelles sont concernés.
Et si d’aucun ne doutent de la nécessité d’une telle animation, c’est la dernière lettre, le « S » et ce qu’il sous-tend qui pose un problème à de nombreux parents. Entre fantasme et réalité, ils n’ont pas hésité à manifester leur mécontentement.
Jeudi dernier, ils étaient plusieurs centaines à manifester. « Laissez les enfants être des enfants », pouvait-on lire sur une des rares pancartes accompagnant les huées et les cris de « pédophiles ! ». Ils dénoncent des « programmes d’hypersexualisation qui visent à enseigner la sexualité aux enfants dès le plus jeune âge ».
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Malgré leurs protestations, le décret a été approuvé au Parlement. Quant aux incendies, "il s’agit d’une barbarie inqualifiable, d’actes d’une gravité absolue. S’attaquer ainsi aux libertés publiques, c’est une forme de terrorisme", a déclaré le bourgmestre Paul Magnette sur le site de l'école l’Hublinbu.