
La bonne nouvelle du jour : les prix d’une centaine de produits alimentaires en baisse dès juillet en France

Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé vendredi matin un accord passé avec 75 grands industriels de l’agroalimentaire. Ceux-ci se sont engagés les prix d’une centaine de produits alimentaires. La baisse sera effective dès le 1er juillet, a promis Bruno Le Maire. Dans l’alimentation, l’inflation atteignait 14,1% en France, pour le mois de mai.
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Parmi la centaine de produits qui vont coûter moins cher au passage en caisse, le ministre a cité les pâtes, la volaille, les céréales, les huiles ou encore l’alimentation animale, soit ceux dont «les prix sur les marchés de gros baissent». Une liste précise devrait être transmise cette semaine. Le lait, le bœuf ou le porc ne seraient pas concernés par cette baisse des prix.
«Quand les prix de gros baissent, (…) il faut parfois trois mois, quatre mois, cinq mois avant que le prix des produits concernés (…) baissent également», a-t-il avancé. Le secteur industriel a donc concédé une «une indexation anticipée» sans laquelle la baisse des prix de gros n’aurait été répercutée que «vers septembre, octobre, voire un peu plus tard».
De grands industriels de l’agroalimentaire, comme Coca-Cola, L’Oréal, Mondelez ou Nestlé, se sont également engagés à rouvrir les négociations commerciales avec les supermarchés sur les contrats conclus pour 2023, a ajouté Bruno Le Maire.
Et quid de la Belgique ?
Chez nous, le niveau d’inflation des prix des produits alimentaires est comparable à la situation française, avec 15,5% en mai, selon Statbel. Chez nous, la conclusion d’un accord avec le secteur agroalimentaire nécessiterait une volonté politique et un rapport de force favorable.
«On peut toujours discuter avec les industriels et les distributeurs, mais il faut savoir qu’en Belgique, ça ne peut pas aller beaucoup plus loin que cela», balisait pour la RTBF l’économiste Philippe Defeyt.
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Et quid d’un blocage des prix imposé par le gouvernement fédéral ? «la Belgique n’a pas d’outils juridiques qui permettraient de dire qu’on bloque les prix», avançait l’économiste, jugeant que les autorités belges doivent s’assurer «d’un suivi permanent des prix. Comment se forment les prix ? Est-ce que certains industriels ou certains distributeurs ne profitent pas des circonstances pour augmenter leurs prix plus que ce qu’il faudrait en fonction d’une augmentation des coûts ? », questionnait-il.