
Proximus veut devenir plus durable

Devant la commission Mobilité et Entreprises publiques de la Chambre, les président et CEO de Proximus Stefaan De Clerck et Guillaume Boutin, ont souligné mardi l'importance, à leurs yeux, de mettre la durabilité et l'environnement à la base de toutes réflexions qui seront menées dans le cadre de leur nouvelle stratégie intitulée #inspire2022.
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Articulée autour de quatre piliers (construire le réseau gigabite, s'adapter au monde digital, renouer avec une croissance rentable et inclure la dimension durable), la stratégie de Proximus a été lancée en mars 2020.
« Toutes les décisions business adoptées aujourd'hui doivent prendre en compte la dimension environnementale », a martelé M. Boutin, à la tête de Proximus depuis fin 2019. « On avait l'habitude de commencer notre stratégie par le réseau, le digital puis la croissance et enfin l'aspect environnemental et sociétal. En fait, depuis six mois, on fait l'inverse. La responsabilité de Proximus à ce niveau est maintenant au cœur de la stratégie. » La volonté de réduire les émissions de CO2 a ainsi été renforcée, avec l'ambition d'être un contributeur net positif d'ici 2030 et zéro impact pour 2040.
Ambitionnant toujours de devenir l'opérateur de référence en Europe, le plan de couverture fibre optique de Proximus prévoit un investissement de 5 milliards d'euros d'ici 2028, afin de couvrir 70% du territoire cette année-là, soit 4,3 millions de foyers. « C'est le maximum qu'on puisse fournir en tant qu'entreprise, soit près de 10% de nouveaux foyers belges qui seront couverts en fibre optique chaque année à partir de l'an prochain. C'est colossal. A terme, elle couvrira 100% des foyers mais ça va prendre du temps », a souligné l'administrateur délégué. « En 2021, 350.000 foyers ont été dotés de la fibre optique contre quelques dizaines de milliers il y a trois ans. »
En ce qui concerne la 5G, « on n'a pas été le premier pays en Europe à créer les conditions pour l'octroi du spectre; ce n'est pas un problème, on peut rattraper, mais il ne faut pas prendre plus de retard ». L'ambition est d'atteindre les 99% de couverture en 2024.
La diminution de zones blanches est dès lors capitale. « En tant que bâtisseur de réseau, nous devons faire en sorte qu'une bonne connectivité soit accessible au plus grand nombre d'entre nous. On travaille pour réduire ces zones blanches, avec des taux actuels de 99,5% de couverture 4G. En 2017, il y avait encore 39 zones blanches. Aujourd'hui, il n'y en a plus que deux. On est conscient qu'on peut améliorer notre service. »
« Le but est également d'internationaliser le groupe au bénéfice de la Belgique. Si on a du succès dans ce qu'on veut faire au niveau de la fibre optique et de la 5G, probablement qu'on va remettre la Belgique au centre de l'échiquier digital mondial. C'est une piste d'opportunités extrêmement importante », a conclu le CEO de Proximus.
Enfin, "conséquence d'une nouvelle façon de travailler », Proximus a finalement décidé de transformer les tours jumelles proches de la gare de Bruxelles-Nord, siège emblématique de l'entreprise. "On ne va en garder qu'une partie pour nous - 45% - et on va l'ouvrir sur l'extérieur, le monde associatif, éducatif, économique pour éviter de vivre isolés dans les quartiers Nord. On a beaucoup à se nourrir et à s'intégrer dans la cité. Les hubs régionaux qui seront construits en Wallonie et en Flandre vont permettre à nos collaborateurs de parfaitement s'adapter avec cette nouvelle normalité », a noté M. Boutin.