
Augmentation des prix inédite dans les supermarchés

La crise sanitaire mondiale que nous vivions aura un sérieux impact sur l’économie mondiale. Cela avait été annoncé dès les premiers mois de confinement. Cela n’est donc pas une surprise. Certaines conséquences se font voir depuis un moment, d’autres apparaissent petit à petit.
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Dernièrement, c’est sur le ticket de caisse que cela se remarque. En effet, les prix de nombreux produits de grande consommation est en hausse dans les supermarchés. Pas tous, mais « certains biens de la vie quotidienne » verront leur coût augmenter de la manière « la plus importante de ces douze dernières années », pour reprendre les mots de Wim Van Edom, économiste chez Comeos, la Fédération du commerce dans Le Soir. Comme il le résume, globalement, « dans le commerce, tout va devenir un peu plus cher ».
A quel point ? C’est encore difficile à dire surtout que les négociations entre distributeurs et revendeurs vont bon train. L’estimation la plus répandue du côté des spécialistes est celle de 5% d’augmentation environ.
Matières premières, emballages, énergies
En ce mois de janvier, on peut déjà constater que certains produits coutent déjà plus cher. Les chaines de supermarchés l’avouent elles-mêmes. Chez Delhaize, on explique cela par un « renchérissement du cours des matières premières, des prix de l’énergie et des coûts salariaux ».
« Nous avons contenu nos prix en rayons depuis l’été en réduisant nos marges. Mais là, ce n’est plus tenable », commente résume Karima Ghozzi, porte-parole, toujours dans Le Soir. « Des augmentations sont déjà visibles, notamment au rayon boulangerie : + 5 % depuis le 3 janvier. »
Le groupe Carrefour a essayé de limiter ces augmentations, « mais ce n’est pas toujours possible de les absorber », tandis que chez Colruyt, on explique cela par la hausse du prix de certaines matières premières, notamment les céréales, l’huile ou les noisettes.
Mais les magasins oranges ne comptent pas se laisser faire quand ces hausses ne sont pas légitimes. « Dans certaines autres catégories, il y a peu de raisons de justifier les augmentations, nous ne les accepterons donc pas », indique Nathalie Roisin, porte-parole.
Cette croissance des prix dans les magasins ne s’explique pas que par les matières premières. Parfois, c’est l’emballage qui est la cause. Le prix de l’aluminium a notamment bien augmenté. Puis le tarif de l’énergie a parfois aussi un impact qui se répercute sur le ticket de caisse, notamment pour les surgelés, avec le coût de l’électricité nécessaire pour les maintenir à température, ou ceux à base d’ingrédients exotiques, qui ont donc beaucoup voyagé.
Quand retrouverons-nous les prix d’avant ? Probablement pas avant l’été selon Comeos.