
Nouveau démantèlement d'un réseau IPTV: quels risques pour les utilisateurs?

Il y a quelques semaines, les autorités italiennes démantelaient pour la deuxième fois un réseau IPTV. Le CyberGroup desservait près de 500.000 abonnés à travers l'Europe. Cette fois, c'est en Espagne que le coup a eu lieu. Six personnes présumées appartenir au réseau Seko IPTV ont été arrêtées pour avoir fraudé des redevances de télévision payante.
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Qu'est-ce que l'IPTV?
L'IPTV? Internet Protocol TV. A savoir la télévision diffusée via internet. Derrière ce nom barbare se cache un petit boîtier qui, trafiqué bien comme il faut et connecté à votre télévision, donne accès à toutes les chaînes télé et VOD du monde. Les dernières séries HBO Max? Le clasico Real - Barcelone en direct? Les docus Netflix qui font tant parler? Pas besoin de s'abonner à dix-huit fournisseurs différents, certains réseaux pirates vous donnent accès à cela pour un prix qui défie toute concurrence! L'offre est alléchante? Le problème, c'est qu'elle est illégale.
Techniquement, ces réseaux IPTV détournent des contenus chèrement payés par les fournisseurs "traditionnels" qui proposent des abonnements légaux pour bien plus cher que leurs concurrents pirates. En clair, ces derniers violent le droit de diffusion et le droit d'auteur.
Selon les autorités espagnoles, le démantèlement de Seko IPTV équivaut à récupérer 1,2 million d'euros par an. 24.000 décodeurs IPTV ont été saisis et 12.000 foyers débranchés.
Quel risque pour l'abonné au service pirate?
En Belgique aussi, la fièvre IPTV est fait des siennes. Or, cela n'est pas sans risque pour l'abonné au service pirate. Il risque une poursuite au pénal pour contrefaçon (soit un à cinq ans d'emprisonnement et une amende allant entre 3.000 et 600.000 euros). A noter tout de même que la poursuite au pénal reste un risque faible car il faut prouver une "intention méchante et frauduleuse". Par contre, la poursuite au civil est réelle. Les ayant-droit pouvant demander réparation du dommage subi. Et donc une amende salée pouvant aller jusqu'à 100.000 euros.
Les personnes vendant le décodeur trafiqué risquent eux aussi des problèmes. Quant aux pirates, c'est la prison qui les attend probablement. Cela va-t-il pour autant éteindre la fièvre IPTV? Après le piratage de la musique au début du millénaire, c'est la télé et ses milliers de chaînes qui est désormais dans la ligne de mire des hackeurs.