
La guerre, une mine d'or pour les compagnies pétrolières

Sur l'ensemble du mois de mars, l'industrie pétrolière aurait notamment réalisé en moyenne 1,18 milliard d'euros supplémentaires de recettes en Allemagne, 412,3 millions en France, 387,5 millions en Italie, 235,6 millions en Espagne ainsi que 133,3 millions en Autriche et aux Pays-Bas grâce aux revenus de l'essence et du diesel.
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Les marges de revenus, en particulier pour le diesel vendu dans les stations-service, ont elles aussi augmenté de manière significative dans l'UE entre janvier et mars 2022: la plus forte augmentation étant enregistrée en Allemagne avec 28,3 centimes d'euro par litre, suivie par l'Autriche (19ct/l), les Pays-Bas (18,9ct/l), l'Italie (17ct/l) et la France (15ct/litre).
"Taxer les profits excessifs"
"Aujourd'hui, les citoyens paient le prix fort à la pompe ou pour se chauffer. Les fournisseurs d'énergies fossiles réalisent dans le même temps des profits record, finançant la guerre au passage", souligne Thomas Leroy, porte-parole pour Greenpeace. "Notre pays doit plaider au niveau européen pour que ces bénéfices soient valorisés et utilisés pour financer nos efforts pour sortir de notre dépendance aux énergies fossiles. Cette crise peut nous faire amorcer un virage pour une politique climatique socialement juste".
Ainsi, l'organisation demande aux gouvernements "d'empêcher les compagnies pétrolières de profiter de la guerre en taxant leurs profits excessifs de la crise" et les exhorte à utiliser ces fonds "pour des compensations sociales afin d'aider les ménages aux moyens limités à répondre à leurs besoins en énergie et en transport". L'ONG insiste également pour accélérer la transformation du secteur des transports.