
Guerre en Ukraine: la crise du blé en cinq chiffres

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En millions de tonnes, la quantité de blé bloquée en Ukraine en raison de la guerre. Elle pourrait grimper à 75 millions d’ici la fin de l’automne 2022.
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323 millions
Le nombre de personnes concernées par l’insécurité alimentaire à la fin de l’année, contre 276 millions aujourd’hui.
80 %
La part des terres ukrainiennes consacrées aux cultures agricoles. La Russie en contrôle une partie. Certaines ont été transformées en champ de bataille.
9 %
La proportion du blé ukrainien dans les exportations mondiales. Par ailleurs, l’Ukraine exporte 42 % de l’huile de tournesol, 16 % du maïs et 10 % de l’orge. La crise alimentaire est donc plus large.
30 jours
La durée d’attente pour qu’un train de marchandises puisse quitter le pays par le rail. Cela ne représente qu’une infime part des exportations. Celles-ci sont surtout maritimes. Actuellement, elles sont bloquées.
Le point final
La gestion des stocks alimentaires est devenue une arme de guerre. La Russie l’utilise pour réagir aux sanctions économiques de l’Union européenne. Depuis plusieurs jours pourtant, des théories complotistes circulent. Elles prétendent que l’Ukraine ne serait pas réellement le grenier à blé du monde. En cause: Kiev exporterait surtout du blé destiné au bétail. La guerre impacterait donc plutôt l’élevage et pas tellement le prix des paquets de pâtes et du pain. Qu’en est-il réellement? C’est vrai, l’Ukraine exporte dans l’UE surtout du blé pour les bovins. La situation n’en demeure pas moins problématique. D’abord, certains pays d’Afrique du Nord, dont l’Égypte, l’Algérie et la Tunisie, sont directement touchés: une partie du blé ukrainien y est consommée par les populations. Ensuite, par effet domino, le marché du blé tout entier s’est tendu et les prix au supermarché en ressortent impactés.