Facture énergie : voici le calcul à faire pour savoir comment ajuster votre acompte

Les factures énergétiques deviennent difficiles à avaler. Mais comment régler justement votre acompte ? Voici un calcul simple pour avoir une idée.

Des factures compliquées à gérer
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La situation se complexifie au cœur des ménages. Les factures d'énergie tombent, et les surprises sont amères. Mais alors comment gérer son acompte mensuel afin de lisser au mieux la régularisation tant redoutée ?

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Si vous avez la chance d'être comme les 400.000 ménages à toujours bénéficier d'un contrat fixe, levez les mains et surtout ne touchez plus à rien. Il vous reste tout au mieux à anticiper cette fin de contrat en augmentant les performances énergétiques de votre habitation.

Contrat variable, contrat de la peur

La situation se corse pour les contrats variables. Si certains fournisseurs laissent le soin au consommateur d'adapter eux-mêmes leur acompte, d'autres le proposent automatiquement sur base d'une estimation. Depuis mars de cette année, il est devenu illégal pour le fournisseur d'augmenter unilatéralement l'acompte de ses clients. Mais refuser cette estimation ouvre la possibilité de recevoir une facture de régularisation particulièrement salée. Dans tous les cas, il reste préférable de prendre la situation à bras le corps en vue d'être au plus juste au regard de sa consommation. La volatilité du prix du marché du gaz rend difficile cet exercice, mais certains conseils restent essentiels.

S'il faut viser juste, inutile de tomber dans l'excès qui pousseraient certains à verser un acompte trop élevé. En cas de faillite du fournisseur, ce financement excédentaire serait définitivement perdu.

Un calcul simple pour son acompte 

À la question de savoir de combien faut-il augmenter son acompte, seule une étude précise des cas individuels peut le déterminer. Il n'en reste pas moins que des lignes directrices se dessinent.

Un calcul pour simuler son acompte peut être réalisé. « C'est un scénario un peu pessimiste peut-être mais il permettra d'éviter de mauvaises surprises. Je propose de multiplier la consommation annuelle de gaz en kw/h par 30 cents et celle d'électricité par 70 cents », confie Francesco Contino, professeur à l’Ecole Polytechnique de l’UCLouvain et spécialiste de l’énergie.

Ceci n'est qu'indicatif. Mais pour un ménage moyen, la consommation d'électricité est estimée à 3.500 kw/h. Celle de gaz s'élève à 17.000 kw/h. Une fois la consommation connue, il reste à faire une règle de trois. Pour le cas présent, il faudrait donc compter 2.450 euros par an pour l'électricité et 5.100 euros pour le gaz. Soit une provision mensuelle de 629,16 euros.

« Mais avant d'entreprendre les démarches, il faut essayer de faire le diagnostic de son habitation. Il y a parfois moyen de réduire facilement la consommation de certains posts par de petites adaptations. Moyennant des preuves, on peut alors essayer de négocier à la baisse son acompte. Les fournisseurs se basent sur la consommation de l'année précédente. Si on sait prouver qu'elle va baisser, alors il y a cette possibilité de négocier », conclut Francesco Contino qui rappelle que «l'énergie la moins chère, c'est celle que l'on ne consomme pas.»

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