Green Friday, la difficile intégration de cet anti-Black Friday

Dans un contexte de crise, le mouvement Green Friday pourrait perdre quelques plumes face au géant Black Friday.

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La fédération des entreprises sociales et circulaires en Fédération Wallonie-Bruxelles "Ressources" organise vendredi le "Green Friday", une action pensée comme le contrepied du célèbre "Black Friday", annonce-t-elle lundi par voie de communiqué. Plutôt que de se ruer sur les promotions affichées en ligne par toutes les grandes marques, les Belges sont invités à repenser leur consommation et à favoriser le réemploi de certains biens.

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Créé en France en 2017, le "Green Friday" dénonce le traditionnel "Black Friday", une opération commerciale importée des États-Unis, marquant le début de la période d'achats de fin d'année. Outre-Atlantique, les consommateurs dépensent des milliards à cette occasion, battant bien souvent des records de transactions.

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Important paradoxe

Pour mieux cerner ce phénomène commercial, les organisateurs du Green Friday ont fait appel au bureau Harris Interactive pour réaliser une étude sur les comportements d'achats lors du Black Friday et Green Friday. Les résultats mettent en évidence un important paradoxe au sein de la population. En effet, bien que 70% de la population associe le Black Friday à de l'excès et de la surconsommation, l'événement séduit toujours autant. Plus de la moitié des 1.608 répondants (55%) déclare en effet vouloir profiter de l'opportunité des promotions cette année.

Plus étonnant: 27% d'entre eux révèlent vouloir participer également au Green Friday. Cette complémentarité apparente est particulièrement notable chez les plus jeunes ou les habitants des grandes villes. Toutefois, ils sont environ sept sur dix à penser que c'est avant tout une démarche marketing qui tire profit de l'argument éco-responsable (72%) et que ce n'est qu'un effet de mode (70%).

"Les résultats de l'étude nous motivent à continuer notre combat. Nous sommes conscients des paradoxes auxquels font face les ménages. À nous de les convaincre sur l'importance de l'engagement des acteurs d'économie sociale et circulaire et de continuer à démocratiser des alternatives permettant de concilier à la fois la recherche de prix attractifs et la durabilité", souligne Franck Kerckhof, porte-parole de la fédération Ressources. Au total, 62 structures, dont Oxfam, Les Petits Riens et Emmaüs, participeront vendredi à l'opération en Wallonie et à Bruxelles. Différentes actions de sensibilisation auront lieu dans ces boutiques, mais aucune promotion ne sera en revanche pratiquée.

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