Les carburants beaucoup moins chers à la pompe : vers un retour des prix d’avant-guerre en Ukraine ?

Le prix du diesel est à son plus bas niveau depuis des mois. L'essence se vend aussi moins cher. Peut-on en déduire que les prix vont retrouver leur niveau d'avant-guerre en Ukraine?

Les prix des carburants augmentent
© Belga Image

Le diesel est nettement moins cher depuis ce mercredi à la pompe et chute à son plus bas niveau depuis fin février et le début de la guerre en Ukraine. Le prix maximum du gasoil diesel routier (B7) a ainsi baissé de 7,6 centimes pour atteindre 1,8530 euro par litre. Mi-mars, le diesel avait atteint le record de 2,2860 euros le litre.

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Le prix de l'essence est également en baisse depuis ce mardi, de 6 centimes environ. Le litre d'essence 95 (E10) se négocie désormais à 1,81 euro à la pompe alors que l'essence 98 (E5) est proposée à 2,01 euros le litre, en recul de 7 centimes.

Ainsi, un baril de pétrole brut de mer du Nord (Brent) vaut aujourd’hui 82 dollars alors qu’il en valait encore 90 il y a peu. « Les mesures corona sont à nouveau renforcées en Chine, de sorte que l'économie a besoin de moins de pétrole. Dans le même temps, il y avait aussi des spéculations selon lesquelles les membres de l'OPEP seraient prêts à pomper plus de pétrole », explique Johan Mattart, directeur général de la BRAFCO, au Nieuwsblad.

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« C'est crier victoire trop tôt »

Est-ce que cela signifie que nous allons retrouver des prix comparables à ceux d’avant la guerre en Ukraine de façon durable ? « C'est crier victoire trop tôt », estime Johan Mattart. Ces prix résultent des fluctuations des cotations des produits pétroliers et/ou des bio composants inhérents à leur composition sur les marchés internationaux. Le marché est actuellement très instable en raison de la situation internationale et les prix vont prochainement regrimper, estime la BRAFCO.

L’Arabie Saoudite a d’ailleurs nié que les pays de l’OPEP allaient augmenter leur production de pétrole : « Aujourd'hui, nous voyons le prix du pétrole brut rebondir », ajoute Johan Mattart. Le fait que le pétrole s’achète en dollars est également un problème puisque l’euro est actuellement faible par rapport à la monnaie américaine.

De plus, si les prix des carburants devaient redescendre en dessous d’1,7€ le litre, la moitié de la baisse du prix serait convertie en droits d’accise, c’est ce qu’on appelle le cliquet positif. Un système qui fait grimper le prix des carburants à la pompe.

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