Pouvoir d’achat : voici quand l’inflation devrait retomber à un niveau «normal»

Après avoir atteint 9,6% en 2022, l'inflation devrait rester importante mais ralentir à 4,5% cette année, selon des perspectives économiques élaborées par le Bureau fédéral du Plan et publiées jeudi.

Pouvoir d’achat : voici quand l’inflation devrait retomber à un niveau «normal»
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Il faudrait encore attendre 2025 pour repasser sous les 2%. La croissance de l'économie belge devrait par ailleurs se renforcer en 2024 et atteindre en moyenne 1,4% en 2025-2028, tandis que la dette publique représenterait 119% du PIB à l'horizon 2028. La guerre en Ukraine, avec la très forte hausse des prix du gaz naturel et de l'électricité, ont fait progresser les prix à la consommation belges l'année dernière.

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Les craintes de problèmes majeurs d'approvisionnement en gaz se sont néanmoins apaisées fin 2022 et les prix à la consommation des produits énergétiques ont sensiblement diminué, apportant une contribution négative à l'inflation. Selon les prévisions du Bureau du Plan, l'inflation totale devrait atteindre 4,5% en 2023, avant de reculer à 2,9% en 2024 et à 1,7% par an en moyenne au cours de la période 2025-2028.

 

Timide croissance en 2023 et 2024 de l'économie belge

La croissance de l'économie belge devrait, elle, s'établir à 1,0% en 2023, à la faveur du ralentissement de l'inflation. Elle se renforcerait ensuite jusqu'à 1,7% en 2024, portée par la reprise des investissements des entreprises et le redressement du pouvoir d'achat, avant d'afficher en moyenne 1,4% au cours de la période 2025-2028. Les prévisions évoquent également une croissance de l'emploi moins soutenue que lors des six dernières années mais le taux d'emploi devrait néanmoins poursuivre sa progression pour atteindre 74,4% en 2028 (72,0% en 2022), avec une hausse de l'emploi de 236.000 personnes sur la période 2023-2028.

 

 

A politique inchangée, le déficit public est par ailleurs évalué à 5,7% du PIB en 2023, en raison entre autres du recul de la croissance ainsi que des effets différés de la forte inflation de 2022 sur certaines recettes et dépenses, et 5,4% en 2024, surtout à cause de l'extinction des mesures "énergie". Il continuerait à augmenter légèrement les années suivantes, poussant la dette publique à 119% du PIB à l'horizon 2028.

 

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