Plus de 2.000 voitures diesel modernes "bloquées" en Belgique: que se passe-t-il?

De nombreux véhicules diesel se révèlent défectueux, à tel point que Test-Achats a pointé les raisons de ces défaillances qui peuvent coûter cher.

Voiture diesel avec système AdBlue
Un propriétaire d’une voiture diesel touche au bouchon bleu du liquide AdBlue, le 28 août 2018 à Francfort-sur-le-Main ©BelgaImage

Mauvaise surprise pour plusieurs propriétaires de voitures diesel modernes: ils sont au moins 2.000 à s'être retrouvés "bloqués", relèvent Het Laatste Nieuws et 7sur7 en citant des informations de Test-Achats. L'organisation de consommateur incrimine le système AdBlue de ces voitures, qui est nécessaire à leur bon fonctionnement. S'il flanche, les réparations peuvent coûter cher: souvent 1.200 euros, voire plus encore. Pour comprendre le nœud du problème, il faut se plonger dans le fonctionnement de ces véhicules.

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Une détection du liquide AdBlue qui ne fonctionne plus

Comme le précise TotalEnergies, l'AdBlue est un liquide (entreposé dans un réservoir séparé avec un bouchon bleu) qui "permet de réduire sensiblement les émissions d'oxydes d'azote (NOx) et la pollution générée par les moteurs diesel". Produit par la marque allemande VDA, il est composé "à 67,5% d’eau déminéralisée et à 32,5% d’urée", se décompose en ammoniaque sous l'effet de la chaleur puis réagit avec les particules d'oxyde d'azote. Ces croisements chimiques donnent au final de l'azote et de la vapeur d'eau, d'où la meilleure qualité de l'air.

Quand le réservoir d'AdBlue est vide, la voiture ne démarre plus. Le problème ici, c'est que certains véhicules récents n'arrivent parfois plus à détecter ce fameux liquide, qu'importe qu'il y en ait en suffisance ou pas. Un message d'erreur ou un témoin lumineux s'affiche alors et la voiture refuse de mettre le moteur en marche, peut-être à cause d'un système construit à très bas prix et qui se révèle inefficace. D'après les deux médias, qui citent toujours Test-Achats, plusieurs marques sont concernées mais c'est particulièrement le cas des Citroën et Peugeot construits entre 2014 et 2020. Sont également pointés du doigt, bien que dans une moindre mesure, des modèles de chez Opel, Audi, Mercedes, Ford et Toyota.

Certains constructeurs prennent en charge le coût du remplacement des pièces, en partie ou en totalité en fonction de l'ancienneté du véhicule. Sans cela, la note s'avère salée: jusqu'à 1.200 euros selon Test-Achats. Par ailleurs, le propriétaire n'a plus qu'à prier pour que les pièces dont il a besoin soient disponibles. Ce n'est en effet bien souvent pas le cas, et il faut alors attendre avant de pouvoir recirculer avec son bolide.

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