
L'alcool au volant est un fléau : la preuve en cinq chiffres

25 %
Un conducteur wallon sur 4 déclare avoir récemment pris le volant en étant peut-être au-dessus de la limite autorisée.
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Dix fois
Un conducteur qui prend le volant avec une alcoolémie légèrement supérieure à 0,5 gramme par litre de sang risque déjà jusqu’à 10 fois plus d’avoir un accident.
13 %
En Wallonie, près d’un automobiliste sur 7 impliqué dans un accident ayant entraîné des victimes est testé positif à l’alcool.
La moitié
Près d’un Wallon sur deux consomme de l’alcool bien qu’il doive prendre le volant.
1 %
La part de conducteurs avouant ne pas du tout surveiller les quantités d’alcool ingérées.
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Le point final
L’étude de l’AWSR, l’institut wallon de sécurité routière, est affligeante. La moitié des conducteurs seulement ne boivent pas du tout d’alcool s’ils doivent conduire. Très souvent, les conducteurs se fient au nombre de verres qu’ils ont bus pour estimer leur alcoolémie alors qu’un conducteur sur trois évalue mal son alcoolémie. “En réalité, évaluer le nombre de verres qu’on peut boire avant d’atteindre la limite légale est pratiquement impossible, souligne l’AWSR. Ce nombre diffère d’une personne à l’autre mais aussi de facteurs propres à chaque individu et parfois à chaque moment (genre, métabolisme, état émotionnel, etc.).” Dans la plupart des pays européens, comme en Belgique, le taux maximum autorisé est 0,5 g d’alcool par litre de sang. Deux verres de bière peuvent suffire. Les sanctions appliquées dépendent de la quantité d’alcool ingurgitée. Si elle se situe entre 0,5 et 0,8 g, l’automobiliste devra payer 179 € (perception immédiate) et arrêter de conduire pendant 3 heures au minimum. Entre 0,8 et 1 g, c’est 420 €, et 578 € entre 1 et 1,2 g. Si l’affaire est renvoyée devant le tribunal (en cas d’accident ou de taux plus élevé que 1,2 g/l), il risque une amende jusqu’à 4.000 € et une déchéance du permis de conduire de 8 jours à 5 ans.