Covid dans les écoles: «il pourrait encore y avoir du changement dans les règles sanitaires»

Ce lundi matin dans Il faut qu'on parle, Maxime Binet se penche sur la rentrée des classes face au variant Omicron avec l'Administrateur général de l'enseignement Wallonie-Bruxelles, Julien Nicaise.

des élèves à l'école en temps de covid
© BelgaImage

Tous les élèves, de la maternelle à la rhéto, rentrent ce lundi à l'école, à 100% en présentiel. L'occasion pour le patron de l'enseignement officiel, Julien Nicaise, de venir faire le point sur une rentrée scolaire particulière, avec de nouvelles règles de quarantaine et toujours la menace du variant Omicron.

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Julien Nicaise, s'il se dit tout d'abord heureux que tous les élèves de l'enseignement officiel puissent revenir en présentiel à l'école, s'inquiète tout de même: "Je ne suis pas nécessairement serein, je suis plutôt prudent pour les jours à venir car on nous annonce une multiplication des cas avec le variant Omicron." Selon les projections, il se peut en effet que 30.000 à 125.000 cas par jour du variant Omicron soient détectés quotidiennement dans les prochains jours.

Pourtant, des assouplissements en matière de quarantaine ont été décidés dans les écoles, où les règles de fermeture de classes ont également changé. "Un enfant malade ou qui présente des symptômes ne vient évidemment pas à l'école", rappelle Julien Nicaise, "mais ce qui est différent maintenant, c'est qu'un enfant qui est cas contact par ses parents, frères, sœurs ou des personnes extérieures à son foyer, ne fera pas spécialement de quarantaine. Cela dépend désormais de son statut vaccinal et de son âge. Un élève de primaire, par exemple, devra observer une quarantaine si le cas contact à haut risque a eu lieu au sein de son foyer." Une classe maternelle ou primaire ne fermera que si quatre cas positifs sont confirmés, et la quarantaine de tous les élèves d'une classe fermée ne dure maintenant plus que cinq jours et non sept. Dans le secondaire, cet "emergency brake" n'est plus d'application à partir de ce lundi.

Cependant, en ce jour de rentrée, il reste une part de flou concernant ces nouvelles règles. Julien Nicaise affirme qu'il y a "encore des questions" au sein des écoles, et qu'il "pourrait y avoir encore du changement" dans les jours à venir, car des réunions, entre autres avec l'ONE (qui est en charge des protocoles dans les écoles), sont prévues dès aujourd'hui. "Je ne peux pas m'avancer (sur ce qui va être décidé, ndlr) car ce n'est pas moi qui prends ces décisions, mais on a effectivement des questionnements, de la part de nos enseignants etc, par rapport à comment on met en place cette quarantaine."

L'enseignement devra donc encore s'adapter, "mais c'est pareil pour les autres secteurs aussi", relativise Julien Nicaise.

L'hybridation, un système qui a ses limites

Le patron de l'enseignement officiel a également tiré quelques leçons de l'hybridation (50% présentiel-50% à distance). S'il se réjouit de voir que des progrès ont été faits en matière d'équipements informatiques dans les écoles et de digitalisation chez les élèves et enseignants, il constate que ce système hybride a des limites. "Dans la durée, cela montre ses limites. Durant une, deux ou trois semaines, nos enseignants et élèves s'adaptent, mais sur du long terme, ça devient compliqué", observe-t-il.

Julien Nicaise adresse d'ailleurs son carton vert à tous les enseignants, membres de l'équipe éducative et autres membres du personnel travaillant dans les écoles, "qui vont permettre une rentrée la plus sereine possible".

Son carton rouge va aux théories complotistes que l'on retrouve un peu partout depuis le début de la pandémie. "J'ai du respect pour ceux qui ne veulent pas se faire vacciner, qui ont peur mais j'ai beaucoup de difficultés avec ceux qui diffusent des fake news sur les vaccins, etc.", explique Julien Nicaise, "quand je lis que certains nient qu'il y a des malades du Covid, par exemple, ça prouve qu'il faut continuer à enseigner la citoyenneté, éducation aux médias, etc. aux élèves."

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