Manifestation de l'enseignement: entre 2000 et 3000 personnes à la gare centrale

L'enseignement francophone fait grève ce jeudi. Plusieurs milliers d'enseignants se sont rendus à Bruxelles, devant le siège de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ils protestent contre leurs conditions de travail et réclament un « changement de cap » dans la politique relative à l'école.

Plusieurs milliers d'acteurs de l'enseignement se sont rassemblés devant la Gare Centrale à Bruxelles ce jeudi matin.
© Belga Image

Deux à trois mille enseignants étaient regroupés jeudi vers 10h30 devant la gare centrale de Bruxelles pour rallier sur le coup de 11h00 la place Surlet de Chokier, siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

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Ils doivent y retrouver d'autres manifestants pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail et la manière dont ils ont été traités durant la crise sanitaire. Une délégation devait être reçue à 11h15 par le gouvernement.

« Le budget n'est pas illimité »

Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet, a réagi jeudi matin sur LN24 et Bel RTL à la grève des enseignants et autres acteurs de l'enseignement. Le libéral a affirmé « comprendre la fatigue des enseignants » et « mesurer comme le métier est difficile aujourd'hui », mais a indiqué « ne pas pouvoir accepter » - que les professionnels de l'enseignement parlent de « mépris du politique ».

Pierre-Yves Jeholet a rappelé les moyens mis sur la table pour faire face à la crise Covid (« 150 millions d'euros complémentaires »), ainsi que les réformes du Pacte d'excellence et ce que son gouvernement a proposé dans le cadre des négociations sectorielles, soit 32 millions d'euros d'ici à 2024.  « Le budget n'est pas illimité. (...) À un moment, avec le budget de la FWB et le déficit que l'on connait, on ne sait pas augmenter les budgets », a résumé Pierre-Yves Jeholet.  Ce dernier se prononce résolument contre un transfert de ces compétences aux Régions, qui ont l'avantage de pouvoir prélever de l'impôt (au contraire des Communautés). « C'est un slogan facile », a-t-il balayé, rappelant être de toute manière opposé à la levée de nouveaux impôts.  Il faut un « électrochoc»,  un « vrai débat entre francophones » pour voir comment mener des « politiques de simplification, de rationalisation et de suppression de certaines structures publiques et parapubliques », a avancé le ministre-président comme piste de solution.

 

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