Enseignement : le CEB trop facile ? Le MR veut relever le minimum de réussite

La députée libérale Diana Nikolica a jugé mardi sur RTL que le CEB, le certificat d’études de base, était «trop simple».

Enseignement : le CEB trop facile ? Le MR veut relever le minimum de réussite
@BELGAIMAGE

«Ce que l’on constate actuellement, c’est que 90 % des élèves réussissent le CEB mais arrivés en secondaires, rapidement il y a des problèmes. Et à la fin de la deuxième secondaire, lors d’une épreuve importante, le CE1D, là on est à 50 % de réussites et donc 50 % d’échecs», pointait mardi au micro d’RTL Diana Nikolic, cheffe de groupe MR au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Pour la libérale, le CEB, le certificat d’études de base, délivré après la 6e primaire et permettant d’avoir accès à la 1e année de secondaire, est en l’état, «trop simple».

Nos dernières vidéos
La lecture de votre article continue ci-dessous

Alors qu’il faut 50% pour réussir le CEB, le MR, par la voix de Diana Nikolic, plaide lui pour que le minimum requis soit relevé à 60, voire 70%. «Quand vous êtes à 51 %, vous n’êtes pas très loin de celui qui est à 49 % et qui est en échec», ajoutait la parlementaire.

Faut-il alors faire doubler plus d’enfants en 6e primaire ?«Ce qu’il faut, c’est s’assurer que les enfants ont acquis les savoirs de base à la sortie des primaires. Les devoirs et les évaluations tout au long de la scolarité doivent pouvoir détecter les problèmes le plus rapidement possible et accompagner les enfants. On a actuellement un enseignement où l’on n'arrive pas à détecter suffisamment les problèmes et on se retrouve donc avec des enfants en décrochage».

Encore une marge de progression

En juin dernier, Diana Nikolic et sa collègue libérale Stéphanie Cortisse, avaient déjà plaidé pour que le niveau d’exigence du certificat d’études primaires soit renforcé. «Le CEB est conçu avec rigueur. Il n'est donc pas 'facile' à réussir et porte de façon précise sur les compétences et connaissances que doit maîtriser l'élève en fin de primaire, à l'instar du CE1D et du CESS dans le secondaire» avait alors répondu la ministre de l’Éducation, Caroline Désir (PS), partenaire du MR au sein du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

En juin dernier, 85,42% des élèves de 6e primaire qui avaient passé leur CEB l’avaient réussi. Soit 44.566 enfants sur 52.173, communique mardi l’administration générale de l’enseignement de la FWB. Un peu moins que l’année précédente, où le taux de réussite était alors de 88,32%.

À lire aussi : 85,42% de réussite au CEB: le taux le plus bas depuis 10 ans

Reste que selon Pascale Genot, inspectrice générale et coordinatrice pour la FWB, «quand on prend en considération les scores moyens des élèves dans les différentes disciplines et dans les différents domaines, on s'aperçoit qu'ils se situent autour de 75%. C'est finalement un score qui n'est pas si élevé que ça pour des compétences de base. Durcir encore l'épreuve en ferait finalement une épreuve éliminatoire à un moment où les enfants sont encore jeunes et ont encore une marge de progression très grande dans leur scolarité», ajoutait l’inspectrice auprès de la RTBF.

À lire aussi : CEB – Derrière les 90 % de réussite, des jeunes pas prêts et envoyés au casse-pipe

Débat
Sur le même sujet
Plus d'actualité