Éducation affective et sexuelle à l'école: une campagne de désinformation circule, la ministre alerte les parents

Des informations erronées circulent au sujet du programme EVRAS qui doit être voté ce jeudi.

école maternelle obligatoire
© Belga Image

Le programme EVRAS (éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle) devrait être adopté par le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ce jeudi. Pourtant, plusieurs organismes sont tout à fait contre ce programme, au point d’effrayer des parents en faisant circuler un document erroné sur le dit programme. Sur celui-ci, on peut lire que le programme a pour but de “sensibiliser les enfants à partir de cinq ans à la sexualité OU d’assurer une éducation sexuelle aux enfants”.

Nos dernières vidéos
La lecture de votre article continue ci-dessous

Les auteurs de ce communiqué erroné vont plus loin, estimant que ce n’est pas le rôle de l’école de s’occuper de manière standardisée et obligatoire de cette thématique car “le programme touche à leur intimité, à leurs émotions, à leur développement psychologique et que ça contient des aspects religieux et spirituels. En raison de nos convictions religieuses ou nos convictions philosophiques ou nos conceptions idéologiques, nous estimons qu’il n’appartient pas à quelqu’un d’étranger de la famille et qui ne connaît pas nos enfants OU quelqu’un qui n’a pas été choisi par la famille pour s’occuper de leur éducation sexuelle”, disent-ils.

Ci-dessous, le document dans son intégralité.

En vérité, le programme EVRAS n’est pas un cours à proprement parler mais une formation de quatre heures. Deux sont données aux élèves de sixième primaire (qui rentrent dans la puberté) et deux autres aux élèves de quatrième secondaire (qui ont leurs premiers rapports sexuels).

"Nos intentions sont nobles"

Ce jeudi matin, Caroline Désir s’est emparée du sujet sur les ondes de la RTBF. Elle met en garde contre cette campagne de désinformation menée par certains milieux conservateurs et organisations islamiques. D’après elle, leur manœuvre a pour seul but d’” attiser la crainte et la suspicion des parents sur ce projet”. “Nos intentions sont nobles. On ne va évidemment pas encourager une hypersexualisation chez les jeunes, on ne va pas susciter une orientation sexuelle ou une identité de genre, on ne va pas donner de cours de pratiques sexuelles. C’est inadmissible de faire peur aux parents sur ce sujet”, poursuit-elle.

La ministre wallonne de l’enseignement rappelle que le programme EVRAS a pour but de protéger les enfants de situations dangereuses ou problématiques et de les rassurer dans les questions qu’ils se posent par rapport à la puberté, en leur apprenant à se respecter soi-même et respecter autrui.

 

Débat
Sur le même sujet
Plus d'actualité