
Une journée sans voiture: à quoi ça sert ?

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Ce dimanche, comme une fois tous les ans, Bruxelles est débarrassée des voitures pour une journée, ou en tout cas, une dizaine d’heures. Cela fait déjà plus de 20 ans que la Belgique et de nombreux autres pays d’Europe consacrent une semaine entière à la mobilité et aux modes de transport plus écologiques.
Notre capitale marque le coup en interdisant aux autos de circuler sur son territoire le temps d’un dimanche, laissant la voie libre aux vélos, trottinettes ou autres rollers. Morlanwelz et Saint-Ghislain ont fait de même cette année.
Mais encore aujourd’hui, certains amoureux du volant ne comprennent pas l’utilité d’une telle action.
Mieux respirer
On pourrait croire que quelques heures avec moins de voitures, puisque certains véhicules sont tout de même autorisés, n’ont pas d’impact immédiat. Et pourtant.
Une seule journée sans les gaz d’échappement de centaines de milliers de voitures a un effet significatif sur l’atmosphère dans la ville. On observe en général que la qualité de l’air est entre 20% et 40% meilleure sur la journée. Sans compter toutes les émissions de CO2 évitées grâce à cette initiative.
C’est une des raisons qui a poussé Ecolo et d’autres défenseurs de l’environnement à demander, par le passé, que cette interdiction aux automobiles soit répétée plusieurs fois par an et non pas une seule journée.
Une ville plus zen
Des tas de voitures, cela pollue énormément, mais cela fait aussi beaucoup de bruit. Une journée sans voiture, c’est également l’occasion de découvrir une Bruxelles plus calme, plus apaisée. La Ville avait d’ailleurs lancé le plan « Quiet.Brussels » afin de faire des efforts pour lutter contre les nuisances sonores. C’était d’ailleurs une des raisons qui a poussé à l’établissement de la zone 30 dans la capitale.
Cette journée sans voiture permet aussi de se rendre compte de la place que prennent les autos dans la ville, au sens propre comme au figuré. Les Bruxellois redécouvrent leurs quartiers autrement.
Se projeter
Mais l’idée principale de ces journées est de montrer que c’est possible, de voir à quoi ressemblerait le quotidien si les voitures ne pouvaient plus rentrer dans les villes. C’est également l’occasion pour ceux dont les trajets en automobile rythment le quotidien de s’essayer à des moyens de transport qu’ils n’utilisent jamais ou ne connaissent même pas.
Alors qu’il est plus nécessaire que jamais de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, certaines villes font des efforts en ce sens, comme Gand dont le centre est partiellement interdit aux autos. Si aujourd’hui, on parle de mettre fin aux voitures à moteur thermique, peut-être que le tout a l’électrique n’est pas la bonne solution ou ne permettra pas de faire des efforts suffisants.
Des centres-villes sans voiture devront peut-être alors être envisagés. Avec Bruxelles, pour montrer l’exemple ?
Avant de voir si loin, à court terme, il faudra peut-être tenter l’expérience en pleine semaine, avec les travailleurs, les étudiants, etc. Un lundi sans voiture, ce n’est pas pareil qu’un dimanche...