
Vague de chaleur: voici où trouver des «îlots de fraîcheur» à Bruxelles

Le thermomètre flirtant avec les 30°C jusqu’à mercredi, avant un nouveau coup de chaud en fin de week-end et en début de semaine prochaine (certains modèles évoquent même des températures de 40°C)… La Belgique se prépare à nouveau à étouffer. L’Institut Royal Météorologique (IRM) parle de vague de chaleur lorsque les maxima (enregistrés à la station d’Uccle), atteignent au moins 25°C durant cinq jours consécutifs, dont 3 jours où le seuil des 30°C est atteint. Une situation que nous connaitrons selon toute vraisemblance dans les prochains jours.
La lecture de votre article continue ci-dessous
Si ces températures ne sont pas loin d’être idylliques sur la plage ou au bord d’un plan d’eau, elles sont beaucoup (beaucoup) plus pénibles dans des centres-villes transformés en étuves. Et ce, à cause de l’effet de ce qu’on appelle les «îlots de chaleur urbains».
Dans la campagne, la végétation puise en effet l’eau du sol et la relâche par «évapotranspiration», ce qui réduit la température de l’air ambiant. Mais dans nos villes de béton, les bâtiments, les trottoirs et le macadam imperméables des routes stockent au contraire l’énergie solaire, et la régurgitent durant la nuit. Ajoutez à cela une intense activité humaine, le manque de végétation et de larges étendues d’eau, certains types de matériaux de construction… et vous obtenez des températures qui peuvent parfois atteindre 10°C de plus dans les villes que dans les zones rurales ou forestières avoisinantes.
3 fois plus de périodes de fortes chaleurs en ville
Dans la capitale, une étude commanditée par Bruxelles Environnement a montré qu’en été, les températures de l’air sont plus élevées de 3°C en moyenne dans le centre-ville, par rapport à la périphérie rurale. Il y avait en moyenne 3 fois plus de périodes de fortes chaleurs dans le centre qu’en zone rurale.
En prenant en compte la température de l’air, le rayonnement solaire, le vent et l’humidité de l’air, Bruxelles-Environnement a dressé la cartographie de la ville, afin d’identifier les zones à fuir et celles plus fraîches vers lesquelles se réfugier lorsque le mercure s’affole. Selon l’organisme, l’ombrage procuré par les arbres densément feuillus, combiné avec des espaces aquatiques (étangs, fontaines, cours d’eau), constitue «la condition la plus efficace pour réduire le stress causé par la chaleur dans les espaces extérieurs».
D’un quartier à l’autre, le ressenti de chaleur peut ainsi être tout autre. À titre d’exemple, la commune d’Ixelles : «On peut remarquer sur la carte d’Ixelles que les îlots de chaleur se concentrent surtout dans le Nord», expliquait Audrey Lhoest (Ecolo), échevine du climat et de l’environnement d’Ixelles, au micro de Bx1. «Et comme par hasard, le nord d’Ixelles est moins vert que le sud de la commune». Bruxelles-Environnement plaidait dès lors pour l’application de mesures «vertes et bleues» (les zones de fraîcheurs sur la carte) à large échelle sur le territoire de la Région.
Sur les cartes de la région, on voit bien ressortir ces «îlots de fraîcheur» dans les parcs comme le Cinquantenaire, le parc Roi Baudoin ou le parc Josaphat, mais aussi à proximité de points d’eau. Si vous êtes en balade dans Bruxelles, n’hésitez d'ailleurs pas à vous vous désaltérer gratuitement à une des 90 fontaines publiques que compte la ville, et que vous pouvez localiser ici.