Pollution: voici en un seul chiffre quel serait l’effroyable bilan carbone des influenceurs

L’équivalent de 468 allers-retours Paris-New York : telle serait l’empreinte carbone numérique catastrophique de certains gros influenceurs sur YouTube, Instagram ou TikTok.

Pollution: voici en un seul chiffre quel serait l’effroyable bilan carbone des influenceurs
©Unsplash

L’incitation à la surconsommation, les voyages incessants à Ibiza, Dubaï ou Bali, des pratiques commerciales parfois limites… Le mode de vie affiché par de nombreux influenceurs est régulièrement dénoncé. Lassés des arnaques et autres publicités mensongères qui prolifèrent sur certains comptes, des internautes ont même lancé un nouveau mouvement, nommé «deinfluencing».

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L’effroyable bilan carbone des influenceurs pourrait également nourrir cette vague de «désinfluence». Deux agences- Footsprint, dédiée au numérique, et 1000heads, spécialisée dans l’analyse de données- se sont en effet penchées sur l’impact climatique de ces rois de la pub 2.0, comme le relaye Les Echos Start.

Leur étude s’est basée sur des comptes d'influenceurs existants pour définir un profil imaginaire. Prenons Clara, trois millions d'abonnés sur Youtube, Instagram et TikTok. En comptant ses quinze heures de contenu publiés par an et ses 345 millions de vues, Clara émettrait 1.072 tonnes de CO2 par an, chiffrent Footsprint et 1000heads. Soit l’équivalent de 481 allers-retours Paris-New York. En comparaison, relève Les Echos, l'empreinte carbone numérique d'un Français est de seulement… 253 kilos de CO2 par an (son empreinte globale, elle, est de 8,9 tonnes de CO2 par an).

 

 

Pour arriver à ce chiffre colossal, l’étude prendrait en compte toutes les sources d’émissions du numérique : «Pour chaque publication, les données sont stockées dans des datacenters. Ces données sont ensuite transférées via des réseaux de télécoms, puis reçues sur nos terminaux. A chaque étape, de l'énergie est consommée», a expliqué Elisa Boivin, directrice générale de Footsprint, auprès des Echos Start.

«Responsabilité collective»

C’est ce que montrerait l’étude : même du fond de notre canapé, nous polluons, du fait de notre activité en ligne ; les abonnés participent à l’empreinte carbone désastreuse des influenceurs.

«Il y a une responsabilité collective à adopter. Que ça soit pour les annonceurs qui s’appuient sur le numérique, les créateurs et créatrices de contenus mais également leur communauté», soulignait Élisa Boivin.

 

 

L’étude formule plusieurs recommandations pour réduire cet impact, comme réduire la longueur de vidéos. En effet, une vidéo de 10 minutes réduirait l’empreinte carbone de 44%, par rapport à une vidéo de 17 minutes. De la même manière, prioriser le Wi-Fi à la 4G et lire les vidéos en 480p plutôt qu’en 1 080p permettrait aussi de réduire les émissions de moitié.

 

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