
Canicule marine : du jamais vu sur les côtes irlandaises et des conséquences déjà catastrophiques

Une canicule marine historique est en train de sévir au large des côtes irlandaises et britanniques. Ces eaux, au nord de l'océan Atlantique, sont quatre à six degrés supérieures aux normales saisonnières. Pour être considéré commune canicule marine, le phénomène doit présenter des températures plus élevées que 90 % des moyennes sur une durée de cinq jours.
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"Du jamais vu"
Selon la National Oceanic and Atmospheric Administration des États-Unis, la canicule marine qui frappe actuellement certaines zones est considérée comme étant "extrême". 22,7° C en surface à la mi-juin, est du "jamais vu". Ces températures sont normalement atteintes en fin d'été.
🥵Une canicule marine sans précédent est en train de frapper les eaux autour du Royaume-Unis et de l'Irlande. Concrètement, ça veut dire quoi ? (1/8)⬇️
Graphe par @ScottDuncanWX pic.twitter.com/UUH2CRnE34
— Raphael Seguin (@RaphSeguin) June 20, 2023
Cette situation est intimement liée aux vagues de chaleur terrestres. La température de l'air réchauffe l'eau en surface.
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Mais MétéoMédia développe d'autres facteurs, certains étonnants : " Une réduction des émissions de soufre qui refroidissait les eaux dans cette zone. Le soufre était utilisé dans le carburant des navires. Mais aussi une diminution de la poussière saharienne qui avait pour effet de réfléchir la chaleur."
L’arrivée d’El Niño est une autre explication. Ce phénomène climatique renvoie les eaux chaudes de surface de l'Ouest vers l'Est. Il revient tous les deux à sept ans et peut s'étendre sur une longue période. Les spécialistes redoutent les prochaines années durant lesquelles El Niño pourrait sévir jusqu'en 2027.
Des conséquences sur notre alimentation ?
Mais les conséquences de ce réchauffement des eaux océaniques a des conséquences terribles. Par effet domino, cette canicule entraîne dans son sillage la première tempête tropicale de l'année. Bret - de son nom - devrait atteindre les Antilles d'ici ce vendredi. Elle touchera le sud des Etats-Unis la semaine prochaine et déjà annoncée comme l'ouragan le plus précoce de l'histoire.
Mais le plus terrible pourrait se dérouler sous les eaux. Comme un brasier courant à travers une forêt, détruisant faune et flore, la canicule marine fait craindre une destruction massive des espèces aquatiques et une perte sans précédent pour la biodiversité de ces zones. Certains redoutent à terme des conséquences directes sur la pêche et la capacité de mer à nourrir l'homme.