10 choses à savoir sur Jim Skea, le nouveau président du GIEC

Le Britannique prend la tête du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Ses missions s’annoncent aussi essentielles que délicates…

jim skea
© BelgaImage

Académique

James “Jim” Ferguson Skea, bientôt 70 ans, était chercheur à l’Université Carnegie Mellon de Pittsburgh (USA) puis professeur à l’Imperial College de Londres. Il est physicien de formation et a obtenu son doctorat au Clare College de Cambridge.

Nos dernières vidéos
La lecture de votre article continue ci-dessous

Écossais

Originaire de Dundee (Écosse), Jim Skea, coprésident du groupe de travail du Giec sur l’atténuation du changement climatique de 2015 à 2023, a été élu avec 57 % des suffrages par les 195 États membres. Il a devancé au second tour l’ancienne chercheuse à l’Institut national de recherche spatiale du Brésil Thelma Krug (43 %).

Encore raté pour van Yp

Skea a devancé notre compatriote Jean-Pascal van Ypersele. En 2015, le climatologue belge avait déjà été un candidat malheureux. Il avait perdu face au Sud-Coréen et président sortant Hoesung Lee.

Missions

Cinquième président du Giec depuis sa création (1988), Jim Skea aura pour tâche de diriger les assemblées plénières de l’institution, de superviser le rapport de synthèse qui clôt le cycle d’évaluation et de jouer les intermédiaires avec les décideurs politiques.

Priorités

“J’ai trois priorités: améliorer l’inclusivité et la diversité, protéger l’intégrité scientifique et la pertinence politique des rapports d’évaluation du Giec et maximiser la portée et l’impact du travail du Giec”, a déclaré l’Écossais.

Hommes

Un Suédois, un Britannique (Angleterre), un Indien, un Sud-Coréen et un deuxième Britannique (Écosse) se sont succédé à la présidence du Giec. Des hommes. Voilà qui pourrait expliquer l’étonnante première priorité de Jim Skea.

Mauvais passif

Le 3e président avait dû démissionner parce qu’il était accusé par une ancienne employée de harcèlement sexuel. Voilà qui pourrait également justifier la singulière déclaration du président nouvellement élu.

Nouveau rapport

La nouvelle équipe sera chargée de mener les travaux du septième cycle d’évaluation. Ce rapport sera, comme les précédents, constitué de trois volets et d’une synthèse. Ils sont attendus d’ici cinq à sept ans.

La vérité en 2030

Le prochain rapport risque d’être publié après 2030, soit au terme d’une décennie qualifiée de “critique” par le Giec. Car en 2030, on saura si le seuil de +1,5°C (la limite fixée par les accords de Paris) est dépassé.

Décalage annoncé

Les observateurs dénoncent la temporalité des cycles d’évaluation, qui se sont espacés avec le temps, en décalage avec l’urgence climatique. Jim Skea devra gérer ce déphasage qui plus est au sein d’une communauté internationale partiellement mobilisée.

Débat
Sur le même sujet
Plus d'actualité