
830€ de charges pour un week-end : la mauvaise surprise de Marie sur Airbnb

En novembre dernier, Marie (prénom d’emprunt) se rend sur la plateforme de location Airbnb pour tenter de trouver un bien dans les Ardennes et passer un week-end avec son cercle d’amis. “C’est notre rituel annuel”, raconte la jeune femme. “Chaque automne, nous louons une habitation pour se retrouver et passer un moment chaleureux tous ensemble”, détaille-t-elle.
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Cette fois, c’est la description de ce bien qui attire son regard : “Magnifique demeure avec piscine et sauna”, peut-on lire sur le site. “Cela faisait 10 ans que nous respections cette tradition. Nous voulions donc marquer le coup et mettre les petits plats dans les grands pour l’occasion”, raconte Marie qui n’a pas hésité à dépenser près de 3.000 € pour le séjour.
Seulement, une fois sur place, les invités déchantent rapidement. “Nous nous sommes vite rendu compte d’un décalage entre la réalité et l’image décrite sur Airbnb”, pointe notre interlocutrice, qui souligne de nombreux manquements. “Malgré 400€ de frais de ménage, le niveau de propreté de l’habitation n’était clairement pas acceptable : il y avait de la moisissure, la vaisselle n’était même pas lavée et il y avait de la poussière partout”, détaille Marie. Elle ajoute: “Et si ce n’était que ça : une fenêtre d’une des chambres était cassée et il était impossible de la fermer, en plein automne. Le four était défectueux et il était dangereux de l’allumer. Les équipements – jacuzzi, billard, jeu de fléchettes — étaient en mauvais état, voire complètement inutilisables. Cerise sur le gâteau, il n’y avait pas d’électricité sur tout un étage où les gens dormaient.”
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Cependant, faisant fi de toutes ces déconvenues, le groupe de Marie décide de ne pas tenir rigueur au propriétaire des lieux et de profiter, malgré tout, de ce moment convivial : “Nous étions passés au-dessus de la déception et nous avions convenu de ne pas faire de la mauvaise publicité au propriétaire”, rapporte Marie.
Toutefois, les déboires des malheureux locataires ne s’arrêtent pas là.
Une caution, en liquide, de 500€ sur laquelle étaient prélevées les charges du séjour devait initialement être rendue dans les deux semaines qui suivaient le séjour. Le temps passe et, ne voyant toujours aucune trace de l’argent sur son compte, Marie relance le propriétaire. “Après de longs échanges avec lui et Belvilla, je reçois finalement un décompte des charges en janvier : plus de 830€ pour le gaz, l’électricité et l’eau”, déclare la trentenaire, complètement désarçonnée par l’importante somme.
”Avant l’arrivée, on nous avait avancé une fourchette entre 150 et 200€ sur la base des locations précédentes. Nous sommes restés moins de 48 heures sur place et, de plus, nous avions vraiment veillé à notre consommation énergétique durant ce week-end”, dénonce Marie.
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Qui est tenu responsable ? La locataire...
Problème : les locataires n’ont pas pris de photos des compteurs avant et après le séjour. Dès lors, ils ne peuvent pas prouver une éventuelle erreur.
La locatrice ne se laisse pourtant pas démonter et contacte directement Airbnb pour expliquer la situation. Cependant, la plateforme se rétracte derrière le règlement, qui stipule bien qu’aucun paiement ne peut se faire en dehors des moyens prévus : “Au téléphone, ils semblaient aussi choqués par le montant avancé mais ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas être tenus pour responsables”, déplore Marie. “Je suis révoltée quand je sais que d’autres personnes pourraient également être trompées de la même manière. À l’heure actuelle, l’hôte continue de demander ouvertement cette fameuse caution, en liquide, dans la description de son logement. Airbnb devrait au moins prendre sa responsabilité à ce sujet”, clame la locatrice qui s’estime lésée dans cette affaire.