"On n'a plus rien à se mettre" : ces tenues vestimentaires qui font débat

Nos voisins français s’écharpent sur l’aspect religieux ou non de l’abaya. En attendant, il est interdit à l’école. On ne s’habille plus comme on veut, et certains plus que d’autres…

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L’actu, l’abaya

À croire que la France s’écroulerait si elle n’avait pas sa polémique de la rentrée scolaire. Cette année, c’est la laïcité qui s’invite dans l’actualité. Le nouveau ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal a décidé d’interdire l’abaya dans les écoles. Le ministre, le gouvernement et une bonne partie de la classe politique française estiment qu’elle et son pendant masculin, le qamis, sont incompatibles avec la notion de laïcité. Cette longue robe portée par de nombreuses femmes de culture arabe lorsqu’il fait chaud n’a pourtant aucune origine religieuse, et beaucoup de ceux qui l’ont rappelé parlent plutôt d’une nouvelle attaque envers la communauté musulmane.

L’argument de la minijupe

Symbole de la libération des femmes, créée dans les années 60, la minijupe doit encore aujourd’hui combattre les stéréotypes sexistes. Y compris chez nous. Ils sont encore nombreux à la considérer comme indécente, et à l’utiliser comme moyen de légitimer des agressions sexuelles. La minijupe est donc politique, et a sa journée mondiale, le 6 juin.

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L’éternel voile

La communauté musulmane compose toute l’année avec les débats autour du voile. Cet été, chez nous, c’est la Vooruit Saliha Raiss qui a été prise pour cible. Sa nomination au poste d’échevine des Travaux publics et de la Petite Enfance à Molenbeek a énervé le MR et son président Georges-Louis Bouchez, qui juge “une fonction exécutive incompatible avec un signe convictionnel”.

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Anti-fourrure

De manière un peu plus légère (quoique), d’autres vêtements ont suscité la polémique ces dernières années. L’association de défense des animaux Gaia, par exemple, milite depuis longtemps pour que la fourrure disparaisse des magasins. Aujourd’hui, une centaine de marques et d’enseignes se sont engagées à ne plus en vendre en Belgique.

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Bikini obligatoire

Le bikini a également dû lutter contre les diktats de la morale, après son invention en 1946. Mais il a fini par être accepté sur les plages, au point que les joueuses de beach handball ou volley soient obligées de le porter lors de compétitions internationales. Une obligation contre laquelle les handballeuses norvégiennes se sont rebellées en 2021.

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Dress code à Knokke

Knokke est connu pour vouloir contrôler les vêtements de ses touristes. En 2019, la commune a carrément imposé un dress code. Fini la Lippenslaan torse nu, en maillot et en tongs. L’été 2023 a, lui, été marqué par une vidéo virale de deux dames critiquant les touristes en “short et avec leur frigobox”.

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Tous en short

Enghien, mai 2018. Les garçons du collège Saint-Augustin ont chaud. Face à l’interdiction du short par la direction, ils se réunissent et débarquent en short, réclamant le même droit que les filles, qui peuvent porter des jupes. À midi, ils apprennent que le bermuda en toile mi-long et uni est autorisé. Une victoire.

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