
Moscou se dit «prête au pire» avec Washington

La Russie «est prête au pire mais espère sûrement le meilleur» du dialogue avec les États-Unis à Genève, selon le numéro deux de sa diplomatie Sergueï Riabkov. Malgré des avancées, elle demande à Washington de montrer qu'il considère les intérêts de la Russie.
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Des discussions «intenses»
«Il faut encore prouver dans la réalité que Washington est prêt à changer son approche déstabilisatrice», a affirmé vendredi M. Riabkov lors d'une réunion au Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP). Selon lui, les États-Unis n'ont pas encore montré qu'ils souhaitaient considérer les «intérêts et préoccupations sécuritaires légitimes» de la Russie. Et de préciser qu'il semble difficile à Washington d'abandonner une attitude «unilatérale».
Pour autant, M. Riabkov est satisfait des deux premières discussions avec la délégation américaine emmenée par son homologue Wendy Sherman. Après celle de juillet, la réunion de jeudi a abouti au lancement de deux groupes de travail, l'un sur les objectifs pour un futur désarmement et l'autre sur les capacités et les actions des deux États.
«Nous avons finalement ouvert un processus, c'est important», estime le vice-ministre russe des Affaires étrangères. Autre accord, il ne faut pas tenter de tout régler, selon lui. Parmi les discussions menées, les défenses antimissiles ou les nouveaux défis sécuritaires comme l'intelligence artificielle (AI) ont été abordés. Dans une déclaration commune jeudi soir, les deux pays avaient mentionné des discussions «intenses» et «substantielles».