
Roumanie: le gouvernement libéral renversé par une motion de censure

Le Parlement roumain a approuvé mardi une motion de censure contre le gouvernement libéral du Premier ministre Florin Citu. Un renversement qui ouvre la voie à une période d'instabilité politique en pleine quatrième vague de Covid-19, alors que la Roumanie est le deuxième pays le moins vacciné de l'Union européenne (UE).
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Une alliance de la gauche à l’extrême-droite
La motion a été adoptée par 281 voix, soit largement plus que les 234 requises, tandis que les libéraux et leurs alliés ont boycotté le vote, selon les résultats officiels. En place depuis les élections de décembre, Florin Citu était devenu ces derniers mois la bête noire de la droite comme de la gauche.
Alliés improbables en temps normaux, les élus de l'USR (centre droit), ancien membre de la coalition au pouvoir, du Parti social-démocrate (PSD, opposition) et du parti d'extrême droite AUR ont voté de concert pour destituer l'exécutif. Les libéraux (PNL, au pouvoir) ont eux boycotté le vote, dénonçant une action «irresponsable» de ces trois formations.
«Qu'allez-vous gagner en plongeant le pays dans le chaos?», avait lancé le Premier ministre, au début de la séance du Parlement, en s'adressant aux partis ayant déposé cette motion. Enfin, avant de quitter le Parlement sans attendre le résultat du vote, il a également assuré que le prochain exécutif serait toujours formé «autour des valeurs libérales».