
Éric Zemmour est officiellement candidat à la présidentielle française

Le polémiste d'extrême droite Éric Zemmour a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle française mardi midi dans une vidéo avant d'être l'invité du JT de 20 heures de TF1. Une candidature actée à l'issue d'une précampagne agitée et de premiers ressacs dans les sondages. L'élection présidentielle française doit se tenir en avril l'année prochaine.
La lecture de votre article continue ci-dessous
https://youtu.be/k8IGBDK1BH8
À quatre mois et demi de l'élection, l'ancien éditorialiste du Figaro et de CNews, obsédé par l'immigration et l'islam, se lance officiellement au bout d'une pré-campagne électrique, émaillée de nombreuses polémiques.
Éric Zemmour, 63 ans, doit tenir son premier véritable meeting de campagne dimanche après-midi au Zénith de Paris. La CGT, Solidaires et des militants antifascistes ont déjà promis une manifestation pour faire « taire Zemmour » à 13h dans la capitale.
Parasite
En se déclarant mardi, le polémiste, qui ambitionne de rassembler les électeurs de droite et d'extrême droite, parasite au passage le processus d'investiture en cours chez les LR qui départagent de mercredi à samedi leurs cinq prétendants. Ceux-ci doivent débattre une dernière fois à la télévision mardi soir, juste après le JT de 20h.
Éric Zemmour, condamné à deux reprises pour provocation à la haine raciale par le passé, se déclare au moment où les sondages se tassent autour de 14 à 15% d'intentions de vote au premier tour, derrière le président sortant Emmanuel Macron (25%) et la candidate du RN Marine Le Pen (entre 19 et 20%). Il a conclu samedi une visite chahutée à Marseille par un échange de doigts d'honneur avec une passante. Un geste « fort inélégant », a-t-il convenu le lendemain.
Immigration au premier plan
Les partisans de Zemmour se targuent d'avoir déjà pesé sur les thématiques de la campagne, particulièrement sur la lutte contre l'immigration, le sujet numéro 1 du polémiste, associé à ses critiques sur l'islam, une « civilisation » qu'il juge « incompatible avec les principes de la France ». Ses prémices de programme promettent un référendum sur l'immigration, la suppression du droit du sol ou du regroupement familial et l'interdiction de porter un premier prénom d'origine étrangère, une proposition qui a suscité la polémique en France.
Éric Zemmour, accusé d'agressions sexuelles selon plusieurs témoignages de femmes recueillis, est un adepte de la théorie complotiste du « grand remplacement » de la population européenne par des immigrés non européens.
Sa rivale Marine Le Pen (RN) marque régulièrement sa différence, en contestant la « radicalité déplacée » du polémiste, dont elle juge qu'il n'a pas fait « sa mue » en candidat, et espère qu'il la « recentre ».