L'Ukraine entre deux géants, les Etats-Unis et la Chine

L’influence des deux superpuissances pourrait être décisive. Mais Washington limite son implication et Pékin ne prend toujours pas parti.

Joe Biden et Xi Jinping
Joe Biden discute de la guerre en Ukraine avec Xi Jinping. © BelgaImage

Joe Biden

Tournée européenne
Le président américain sera à Bruxelles ce jeudi 24 mars dans le cadre d’un sommet extraordinaire de l’Otan. Il rencontrera les chefs de gouvernement des pays membres de l’UE. Un meeting du G7 est également prévu ainsi qu’un déplacement en Pologne. Biden entend réaffirmer “l’engagement à toute épreuve” des États-Unis.

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Réflexion économique
Lors de cette réunion, l’Otan et l’UE évoqueront plus précisément les “coûts économiques” pour la Russie des sanctions occidentales et l’aide humanitaire octroyée aux victimes de la violence et de la guerre. Ce sera aussi l’occasion pour eux de réaffirmer leur “ferme soutien” à l’Ukraine.

Pas de guerre froide…
Joe Biden veut éviter une nouvelle guerre froide, voire une troisième guerre mondiale. Si le président américain n’a pas hésité à qualifier Vladimir Poutine de criminel de guerre, il refuse d’envoyer des troupes de l’Otan en Ukraine ou de mettre en place une zone d’exclusion aérienne pour protéger le pays des frappes russes.

… sauf si Pékin aide Moscou?
Joe Biden a promis des “conséquences” si Pékin aidait Moscou avec un soutien matériel. Des rumeurs venant de l’administration américaine font déjà état d’un soutien financier ou militaire, mais elles ont jusqu’ici été démenties. “Un conflit n’est dans l’intérêt de personne”, a rétorqué Xi Jinping.

Xi Jinping

L’ambiguïté chinoise
La position de Pékin reste à ce jour ambiguë. Xi ne s’est pas opposé clairement à l’invasion russe et poursuit le développement de ses relations économiques avec Moscou. En parallèle, il se dit “opposé à la guerre” et tente de calmer le jeu pour protéger l’Ukraine, autre partenaire économique important.

Taïwan d’abord
La Chine craint que la guerre en Ukraine impacte la situation à Taïwan. La Maison-Blanche a confirmé ­qu’elle continuerait “de s’opposer à tout changement unilatéral dans le statu quo”. Si la Chine reste en retrait, ce serait en partie parce que la Russie est son seul soutien possible au Conseil de sécurité en cas d’invasion de Taïwan.

Nouvelle vague
Autre distraction: en Chine, le nombre de contaminations au coronavirus augmente encore. Pékin a ­prononcé un nouveau confinement pour 4,5 millions de Chinois au nord-est du pays. Plus tôt, c’était la métropole de Shenzhen, dans le sud, et ses 17,5 millions d’habitants qui avaient été reconfinés.

La clochette du tigre
Au terme de la réunion du 18 mars entre Joe Biden et Xi Jinping, Pékin a sorti un communiqué conclu par: “Celui qui a accroché la clochette au tigre doit lui enlever”. Dans cette métaphore, le tigre représente la Russie. Son ­dompteur - les USA - porterait la responsabilité de sa folie. Aux Américains, donc, de trouver une solution…

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