Présidentielle 2022: duel Macron – Le Pen, attention à l’accident!

Les sondages pour les élections présidentielles françaises de 2022 ne donnent que quelques points d'écarts entre Macron et Le Pen, faisant craindre une mauvaise surprise au camp du président.

Présidentielle 2022: le pen macron au 2e tour
Les posters de campagne de Macron et Le Pen. (@Belga Image)

Cela fait des mois désormais que les sondages concernant l’élection présidentielle française donnent Emmanuel Macron et Marine Le Pen comme participants au second tour, avec l’actuel président comme grand vainqueur. Au fur et à mesure des semaines, les pourcentages varient, mais les deux noms restent en tête.

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A moins d’une semaine du premier vote, l’étau se resserre. Selon les derniers sondages, Marine Le Pen ne serait qu’à 5 pourcents d’écart avec Emmanuel Macron au premier tour, et à peine 6% au second tour.

De quoi inquiéter le camp de la République en Marche présent en nombre lors du meeting du président ce week-end, comme l’explique La Libre ce lundi. La première peur: l’abstention.

Même si les sondages ne se basent que sur des Français qui sont certains d’aller voter et qui ne comptent pas voter blanc, les changements d’avis et autres décisions de dernière minute peuvent peser lourd, surtout avec un écart si réduit.

En 2017, 22% des électeurs, (çàd les inscrits, pas l’entièreté des Français) n’ont pas été voter au premier tour. Les estimations pour 2022 tournent autour de 30% d’abstention.

Barrer la route

Les soutiens de Macron interrogés lors du meeting de ce week-end ne sont pas sereins. «L’élection peut basculer et ça me fait peur», témoigne l’une. «J’ai l’impression que toutes les planètes sont alignées pour que Marine Le Pen y arrive cette fois. Mais j’espère que les Français lui barreront la route», commente un autre.

La peur d’un accident au dernier moment est également redoutée par les élus du camp du président. «Les extrêmes ont tendance à s’exprimer davantage que les modérés et je n’aimerais pas vivre un lendemain amer. Le danger est grand. Un accident de l’histoire n’est pas exclu», a déclaré Ilana Cicurel, députée européenne.

Pour Stanislas Guerini, patron du parti LREM et député, «il faut dire à tout le monde que d’autres pays ont connu des accidents : le Brexit, l’élection de Donald Trump… Nos démocraties sont attaquées par des vagues populistes avec toujours les mêmes méthodes, les mêmes recettes. Nous allons montrer que nous sommes plus forts que ça. Que la démocratie est plus forte que ça.»

Front républicain ?

Autre inquiétude, celle du fameux « barrage ». Est-ce que les autres candidats appelleront à faire face à l’extrême-droite au second tour, si celui-ci se déroule comme l’envisagent les sondages ? La réponse est bien plus incertaine qu’aux élections précédentes.

Une question que se posaient également les électeurs de Macron après le meeting. «Le choix de Pécresse sera républicain mais j’ai des craintes pour Ciotti, Wauquiez…», imagine un supporter LREM présent. Mais d’autres imaginent qu’un second tour Macron – Le Pen amènera aux urnes ceux qui les auront niées le 10 avril.

Surtout que dans le camp de La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, farouchement opposé à Macron et très critique de son quinquennat, le soutien au président actuel n’a rien de garanti, même si les idées de LFI sont encore plus opposées à celles du Rassemblement national. Le candidat d’extrême-gauche a déclaré que s’il n’allait pas au second tour, il consulterait ses soutiens avant de choisir un candidat. En troisième position des intentions de vote avec 15,5% des voix, la déclaration de Mélenchon pourrait avoir beaucoup de poids, s’il ne crée pas la grande surprise de se qualifier...

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