
Zelensky fait pression sur l'Europe pour abandonner le gaz russe

Le sujet est depuis plusieurs semaines au centre des discussions européennes relatives aux sanctions visant le Kremlin. Certains soulignent que l'UE se rend "complice" du financement de la guerre menée par Moscou en Ukraine, notamment en continuant d'acheter du gaz et du pétrole russe. D'autres mettent en avant un nécessaire réalisme, affirmant qu'un embargo n'a de sens que s'il met davantage en difficultés la Russie que les acheteurs européens.
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On ne touche ni au gaz, ni au pétrole russe
Finalement, le 5e paquet de sanctions validé par les 27 vendredi dernier comprend, dans le domaine de l'énergie, un arrêt de l'importation de charbon russe, à partir d'août prochain. Pour le moment, on ne touche ni au gaz, ni au pétrole, ni à l'uranium, même si la Commission a affirmé que des sanctions supplémentaires sont examinées à ce niveau.
Volodymyr Zelensky multiplie quant à lui les appels à un isolement total et immédiat de la Russie. Il a répété mardi ses doutes quant à la détermination de l'Europe de mettre une pression maximale sur le voisin russe, pour le pousser à cesser son invasion de l'Ukraine.
L'Allemagne pointée du doigt
"Certains États de l'UE n'arrivent pas à s'engager sur un délai à partir duquel ils restreindraient au moins significativement les achats de sources d'énergie russes", a-t-il regretté en ajoutant que la guerre soulevait une question stratégique pour l'Europe : "Les valeurs devenues les fondements de l'Europe après la Seconde Guerre mondiale sont-elles encore vivantes ? Ou bien ont-elles déjà joué leur rôle et servent-elles au mieux comme objet d'exposition pour les touristes, dans les musées ?"
Le président ukrainien a accusé les troupes russes de "déporter" des centaines de milliers d'Ukrainiens en Russie, pour garantir leur silence sur des crimes de guerre présumés commis par les troupes russes. "Ils sont emmenés dans des camps spéciaux. On leur enlève leurs papiers, ils sont interrogés, humiliés. On ne sait pas combien d'entre eux sont tués", a-t-il affirmé.