"La police tue": Mélenchon crée la polémique et assume

Après la mort d’une femme à la suite de tirs de police, Jean-Luc Mélenchon a multiplié les déclarations contre les forces de l'ordre, scandalisant ses opposants.

Mélenchon
©PHOTOPQR/LE PROGRES/Richard MOUILLAUD – Villeurbanne 04/06/2022 – Lé 04/06/2022 Jean Luc Mélenchon -Jean Luc Mélenchon à Villeurbanne pour soutenir Gabriel Amar candidat député Nupes et Melouka Hadj-Mimoune suppléante

Le leader de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon a défendu mardi ses tweets polémiques contre une "police qui tue" après la mort de la passagère d'une voiture victime de tirs policiers lors d'un contrôle à Paris, promettant s'il était Premier ministre de "changer la doctrine d'usage de la force de police".

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Dans deux tweets samedi et dimanche, M. Mélenchon a dénoncé "une police (qui) tue", coupable d'appliquer "la peine de mort pour un refus d'obtempérer" et exerçant "un abus de pouvoir inacceptable". "Le préfet approuve ? Le ministre félicite ? La honte c'est quand ?", a-t-il ajouté, s'en prenant aussi au syndicat Alliance qui a pris la défense des fonctionnaires, qualifié de "groupe factieux".

https://twitter.com/JLMelenchon/status/1533572047460343808

Un devoir

Interrogé sur France Inter pour savoir s'il maintenait ses prises de position, il a répondu: "évidemment. C'est mon devoir de le faire. Croyez-vous que j'écris comme ça, par distraction ?" Il a expliqué que son premier tweet n'ayant "rencontré aucun écho", il a "monté le ton", et ainsi "j'obtiens ce que je veux: des milliers de gens entendent dire qu'il y a au moins une personne dans ce pays, un responsable politique, qui n'accepte pas l'évolution de l'usage de la force de la police telle qu'elle est aujourd'hui définie par le pouvoir politique qui commande", a-t-il expliqué.

"Je veux qu'on en parle", a-t-il insisté. "Nous en sommes à quatre morts en quatre mois pour des refus d'obtempérer", a-t-il dénoncé, demandant "de quoi accusait-on (la jeune fille morte samedi) au point de l'abattre".

Il a aussi rejeté les critiques qui ont fusé à droite et dans les rangs du gouvernement, émanant selon lui "de responsables politiques tous de droite ou d'extrême droite".

Pour une réforme de la police

"Antiflic", "je ne l'ai jamais été", s'est-il défendu: "je suis contre un usage disproportionné de la violence". "Si vous votez pour moi, je changerai la doctrine d'usage de la force de police dans notre pays, et je dis que ce n'est pas normal qu'on tue quelqu'un parce qu'il y a refus d'obtempérer" dans un pays où "la peine de mort n'existe pas".

https://twitter.com/JLMelenchon/status/1534062113429274625

"Si je suis Premier ministre, de la cave au grenier nous réformerons la police", a-t-il ajouté, plaidant pour "une police de gardiens de la paix, une police de proximité, beaucoup de police judiciaire qui court derrière les trafiquants d'armes, d'êtres humains et de drogue, et entre les deux des forces pour protéger le droit de manifester".

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