#BalanceTonInfluenceur: plusieurs youtubeurs et influenceurs dans la tourmente

Des femmes, parfois mineures, accusent des influenceurs, dont le steameur Amaru, de comportements inacceptables. La semaine passée, le Youtubeur Léo Grasset était accusé de viol.

#BalanceTonInfluenceur: plusieurs youtubeurs et influenceurs dans la tourmente

Après #BalanceTonPorc et #BalanceTonBar», voilà #BalanceTonInfluenceur. Ces dernières heures, ce hashtag est massivement repris sur la Toile. La twittosphère s’agite, après les témoignages de femmes, parfois mineures, qui ont dénoncé les agissements de plusieurs influenceurs français. Ceux-ci useraient de leur aura pour établir des rapports de domination, obtenir des faveurs ou des rapports sexuels. Au centre des accusations, le streameur Amaru, star de TikTok et Twitch.

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Captures d’écran à l’appui, des jeunes femmes ont publié des conversations plus que limite avec le principal intéressé (les messages n’ont toutefois pas été authentifiés jusqu’ici). Dans une conversion privée, Amaru détaille des fantasmes d’où la notion de consentement est tout simplement absente :«En fait, quand je me fais chier, je pense à des bails de cul. (...) Bourrée, défoncée, endormie, évanouie, attachée, peu importe», explique-t-il (propos relayés par l’Avenir). «Mais qu’elle soit consentante ou pas?, demande son interlocutrice.  «Ca change rien, elle est ni d’accord, ni pas d’accord genre», répond le streameur.

Une présumée mineure (au moment de la discussion) lui écrit : «T'es un pervers pédophile». Amaru répond : «Ton âge, c'est pas mon problème. T'as qu'a pas être bonne». De quoi susciter l'indignation de nombreux internautes, qui ont appelé sur Twitter au boycott de ses vidéos Twitter.

Accusé par 8 femmes d'agressions sexuelles

La semaine dernière, un youtubeur était au centre de l’actualité française. Léo Grasset, alias DirtyBiology, plus d'un million de followers sur YouTube, était accusé d'agressions sexuelles, dont un viol, par 8 femmes. Médiapart a révélé des témoignages forts, qui incriminent la star de la vulgarisation scientifique.

Si certaines des femmes ont souhaité rester anonymes, les vidéastes Manon Bril (C’est une autre histoire), Marine Périn (Marinette) et Clothilde Chamussy (Passé sauvage),toutes trois actives sur Youtube, ont voulu témoigner. Léo Grasset a nié en bloc : «Je conteste totalement les accusations relayées à mon encontre. J'ai toujours été attentif au respect du consentement de mes partenaires. Bien que résolument favorable au mouvement de libération de la parole, je fais toutefois le choix de m'abstenir de tout commentaire supplémentaire à ce stade, sur les conseils de mes avocats».

En 2018 déjà, Squeezie, l'un des influenceurs français les plus suivis avec près de 8 millions d'abonnés (et qui apparaît dans Le flambeau, la série à succès de Canal +), alertait sur une tendance toxique au sein du milieu: «Les YouTubers (y compris ceux qui crient sur tous les toits qu'ils sont féministes) qui profitent de la vulnérabilité psychologique de jeunes abonnées pour obtenir des rapports sexuels, on vous voit. La vérité finit toujours par éclater».

Une sortie qui avait donné naissance au hashtag BalanceTonYoutuber. Celui-ci avait une première fois refait surface en 2020 lorsque les noms de trois youtubeurs y étaient été associés. Norman, autre méga star des réseaux, avait été accusé d'avoir échangé des photos dénudées avec une de ses fans, mineure au moment des faits.

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