Droit à l'avortement: le président Biden accusé de passivité

Joe Biden, très critiqué pour sa défense jugée timorée du droit à l'avortement, devait prendre vendredi une série de mesures réglementaires. Cela afin, entre autres, de lutter contre la "surveillance numérique" dont pourraient être victimes les femmes.

Joe Biden
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Selon un communiqué de la Maison Blanche, le président américain va signer dans la journée un décret comprenant toute une série d'initiatives, à la portée toutefois limitée et souvent peu contraignante, pour répondre à la récente décision de la Cour suprême américaine. Celle-ci a mis fin au droit constitutionnel à l'avortement et sept Etats conservateurs ont d'ores et déjà interdit l'accès à l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Plusieurs autres devraient suivre.

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 Pilules abortives et voyages 

Le jour de la décision, Joe Biden avait fustigé une "erreur tragique", et annoncé deux volets de mesures réglementaires, sur l'accès aux pilules abortives et sur le droit des femmes de voyager dans d'autres Etats si elles souhaitent avoir recours à une IVG. Mais depuis, le démocrate de 79 ans est resté plus ou moins silencieux sur le sujet, s'attirant des critiques toujours plus virulentes dans son propre camp, le parti démocrate, qui voudrait des actions plus spectaculaires ou à défaut une communication plus agressive.

Il va tenter d'y répondre vendredi au travers d'un discours en mi-journée pour expliquer ses nouvelles initiatives, à commencer par la promesse de "protéger les informations de santé sensibles" et "combattre la surveillance numérique", selon le communiqué de l'exécutif américain.

Géolocalisation et cycles menstruels

Nombre d'activistes alertent sur les dangers liés aux données en ligne, telles que la géolocalisation ou les informations collectées par des applications de suivi des cycles menstruels, qui pourraient être exploitées afin de poursuivre des femmes ayant avorté. Le texte que va signer Joe Biden promet aussi, mais sans donner de détails pratiques, de protéger les cliniques mobiles pratiquant l'IVG aux frontières extérieures des Etats l'ayant interdite.

La Maison Blanche veut aussi garantir l'accès à la contraception, en particulier à la pilule du lendemain et aux stérilets. L'exécutif américain entend aussi organiser un réseau d'avocats bénévoles pour garantir que les Américaines pourront se déplacer à l'intérieur des Etats-Unis si elles décident de se faire avorter, et ce sans être inquiétées par la justice si elles résident dans un Etat interdisant l'avortement.

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