Les Chiliens rejettent la nouvelle constitution à une nette majorité

Malgré une défaite cuisante, la victoire du non au référendum ne bloque pas l'ambition du président chilien à réformer la constitution héritée de Pinochet.

Partisans du non au référendum constitutionnel chilien
Partisans du non au référendum constitutionnel chilien, à Santiago, le 4 septembre 2022 ©BelgaImage

Au Chili, la nouvelle constitution a été rejetée à une nette majorité. 61,9 % des Chiliens se sont prononcés contre la nouvelle constitution, 38,1 % ont voté pour. Le gouvernement n'abandonne pour autant pas la partie et compte poursuivre le projet.

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Un processus constitutionnel qui continue

«Je m'engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour lancer un nouveau processus constitutionnel», a déclaré le président chilien de gauche Gabriel Boric. Il a appelé «toutes les forces politiques [...] à s'accorder au plus vite sur les contours» de ce nouveau processus. Il a précisé que «bien sûr, le Parlement devra être le principal protagoniste». Un des deux grands partis d'opposition, l'UDI (ultraconservateurs) a célébré la «défaite pour les refondateurs du Chili», tout en promettant aussi de «poursuivre le processus constitutionnel».

En 2020, un référendum demandait aux Chiliens s'ils voulaient une nouvelle constitution. Le oui l'avait emporté à 79%. La constitution actuelle de 1980 date de l'époque de la dictature militaire du général Augusto Pinochet, une époque de graves violations des droits de l'homme. La nouvelle version devait être la plus progressiste, sociale et écologique au monde, incluant le droit au logement, le droit à l'avortement et les obligations de protection de l'environnement.

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