France: violent envers son épouse, le numéro 2 de LFI se met en retrait du parti

Le numéro 2 du parti de Mélenchon, Adrien Quatennens, reconnaît des actes de violence envers son épouse et dit en assumer les conséquences politiques.

Adrien Quatennens à Valence
Adrien Quatennens (LFI) le 27 août 2022 à Valence (Drôme) ©BelgaImage

Figure de la jeune garde de La France insoumise (LFI), le député Adrien Quatennens a annoncé dimanche qu'il se mettait «en retrait de sa fonction de coordinateur» du mouvement, reconnaissant de violentes «disputes» et une «gifle» à l'encontre de son épouse.

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«J'en tire les conséquences politiques»

Dans un long communiqué publié dimanche sur Twitter, le député du Nord est revenu, «dans un souci de transparence et d'apaisement» dit-il, sur «les faits qui peuvent» lui «être reprochés» et qui ont abouti au dépôt par son épouse d'une main courante révélé cette semaine par Le Canard enchaîné. L'élu évoque ainsi «des disputes» depuis l'annonce par sa femme de sa volonté de divorcer, précisant par exemple lui avoir «saisi le poignet» au cours de l'une d'elles. Il admet aussi lui avoir «donné une gifle», il y a «un an», «dans un contexte d'extrême tension et d'agressivité mutuelle».

«J'ai profondément regretté ce geste» qui «ne s'est jamais reproduit», souligne-t-il. M. Quatennens concède également avoir «envoyé de trop nombreux messages» à son épouse «pour tenter de la convaincre que nos difficultés de couple pouvaient être dépassées». «Je suis un homme de dialogue.(...) Je déteste la violence en général et spécialement envers les femmes», se défend-il, présentant «à nouveau (s)es excuses» à son épouse.

«Je pourrais faire le dos rond, minimiser les faits et attendre que la tempête passe», écrit encore M. Quatennens, dénonçant «des spéculations infamantes» à son sujet. «Mais parce que je suis responsable politiquement et que je tiens à l'exemplarité à laquelle je veux m'assigner et qui a toujours été ma ligne de conduite, j'en tire les conséquences politiques», poursuit-il, indiquant par conséquent se mettre «en retrait» de sa fonction de coordinateur, «pour protéger le mouvement, ses militants (...)». Son avocate Jade Dousselin a de son côté précisé dans un communiqué n'avoir pas connaissance «à ce jour» de «l'existence d'une enquête préliminaire ou d'actes judiciaires en cours».

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