

Une première «émission massive d'énergie» d'une magnitude de 1,9 a été enregistrée dans la nuit de dimanche à lundi à 02H03 au sud-est de l'île danoise de Bornholm, puis une autre de magnitude 2,3 à 19H04 lundi soir au nord-est de l'île, a expliqué à l'AFP Peter Schmidt, du Réseau national sismique suédois. «Nous l'interprétons comme provenant avec la plus grande probabilité d'une forme de détonation», a-t-il dit.
L'institut indépendant de séismologie norvégien (Norsar) a confirmé dans la foulée avoir lui aussi enregistré «une petite explosion» tôt lundi matin et une autre «plus puissante» lundi soir, qu'il suspecte d'être délibérées. «C'est une explosion d'importance. Il est tentant de penser que c'était le fait de quelqu'un qui savait ce qu'il faisait», a déclaré à l'AFP sa directrice, Anne Strømmen Lycke. «Avec des émissions d'énergie aussi importantes, il n'y a pas grand chose d'autre qu'une explosion qui peut l'avoir provoqué», a souligné de son côté M. Schmidt.
For those interested, here is the press release from the Danish armed forces with this photo and video. https://t.co/aLcCXW1KuS
— Benjamin Pittet (@COUPSURE) September 27, 2022
Les secousses ont été «très soudaines», note le sismologue de l'université suédoise d'Uppsala. Les trois grandes fuites identifiées depuis lundi au large de l'île danoise de Bornholm sont visibles à la surface avec des bouillonnements allant de 200 mètres jusqu'à 1 kilomètre de diamètre, selon des images de l'armée danoise.
Les fuites inexpliquées sont le résultat d'«une attaque terroriste planifiée» par Moscou «contre l'Union européenne», a affirmé mardi l'Ukraine, alors que les soupçons de sabotage se multiplient.
Il est "difficile d'imaginer" que les trois fuites concomitantes sur les deux gazoducs sous-marins Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique soient "accidentelles", a affirmé mardi la Première ministre danoise, disant ne pas "exclure" un sabotage.