Une taupe américaine au cœur du Kremlin ? Les révélations choc du Washington Post

Le premier cercle de Vladimir Poutine est-il gangréné par une taupe américaine ? C'est ce que laisse entendre le Washington Post.

Poutine
Belgaimage

Ces immeubles pulvérisés, ces chairs déchiquetées et ces vies brisées. Les téléviseurs s'illuminent depuis des mois sur ces images débarquées en droite ligne des ténèbres. Puis il y a ces discours grandiloquents. Ces livraisons d'armes mises en scène. Ces offensives, ces contre-offensives, ces représailles. Tout voir, tout commenter, tout décrypter. Et surtout ne rien en manquer. Puis il y a le reste. L'envers du décor. Les coulisses. Les secrets de fabrique. Ceux qui permettent de galvaniser les troupes, de rendre espoir aux populations... Ceux qui permettent aussi de semer le trouble derrière la ligne de front, de prendre l'adversaire à revers.

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Mais depuis plusieurs semaines, les services de renseignement américains semblent bien informés. Presque trop. Comme s'ils avaient un œil dévissé sur le jeu russe. Les pages du Washington Post révèlent d'intimes informations sur l'atmosphère régnant au Kremlin. Des proches du président russe auraient ainsi sévèrement critiqué «une mauvaise gestion de l'effort de guerre». Il serait même revenu aux oreilles du quotidien américain que «la loyauté dont a bénéficié Poutine est en train de s'ébrécher. Des discussions particulièrement animées et des désaccords» auraient éclaté entre la tête de proue russe et son premier cercle.

Stratégie pour semer la zizanie ?

Sans confirmer directement ces propos, le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a reconnu des confrontations de point de vue : « Certains pensent que nous devrions agir différemment. Mais tout cela fait partie du processus de travail habituel. Ce n'est pas le signe d'une quelconque scission. »

Mais pour jeter plus encore un épais nuage de fumée au nez et à la barbe de l'homme fort de la Fédération de Russie, le canard assure que ces informations proviennent d'une taupe américaine placée au cœur du dispositif russe. En avril dernier, plusieurs médias lançaient déjà cette affirmation. Avant même le début de l'assaut russe, les autorités américaines alertaient sur les manœuvres à venir lorsque les services de renseignement européen ricanaient dans leur barbe jugeant improbable une telle opération.

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Aujourd'hui, ces éléments refont surface comme pour venir appuyer l'importance qu'a pris cette taupe au cœur du dispositif des renseignements américains. Mais quel crédit donner à cette affirmation ? Un analyste sur LCI se montre des plus circonspect sur cette fuite : « S'il y a bien une chose sur laquelle qui est protégée dans un service de renseignement, ce sont les sources et l'origine des renseignements. Et s'il y a bien une chose qui serait encore plus protégée, c'est une source au Kremlin. Cela pourrait être ce qu'on appelle de la bleuite. C'est à dire balancer des informations à la con pour foutre la zizanie au sein de l'ennemi. Aucun service de renseignement au monde irait s'amuser à discuter avec un journaliste d'une taupe... »

Taupe ou pas, la réalité est toujours complexe. Aujourd'hui, les réponses aux questions qui se posent ne sont détenues que par les quelques-uns qui sèment eux-mêmes le trouble.

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