"Il ne faut pas écarter le scénario d’avoir un dirigeant encore pire que Poutine à la tête de la Russie"

Selon Nicolas Gosset, chercheur à l’Institut Royal Supérieur de Défense, Vladimir Poutine devient de plus en plus dépendant de certains groupes ultraradicaux.

Vladimir Poutine
©Belga

Plus de neuf mois après le début de l’invasion russe en Ukraine, une victoire de Moscou semble progressivement s’éloigner. Le président russe Vladimir Poutine n’est pourtant pas prêt à capituler et s’accroche tant bien que mal à son objectif, notamment en s’appuyant sur l’aide de plusieurs groupes armés, très influents dans le conflit.

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«Ce qui est notable, c’est le fait que Vladimir Poutine devient de plus en plus dépendant de ceux qui peuvent lui accorder éventuellement une victoire, à savoir les Prigojine, le groupe Wagner ou les Tchétchènes de Karyrov, estime le chercheur Nicolas Gosset auprès de nos confrères de la RTBF. Il devient otage de cette situation».

Pour l’expert de l’Institut Royal Supérieur de Défense, certains de ces groupes ultraradicaux sont jusqu’au-boutistes et sont prêts à tout pour renverser les troupes ukrainiennes. Ce qui constitue clairement une menace pour le régime.

Les figures de proue de ces groupes pourraient également avoir des ambitions présidentielles : «Il ne faut pas écarter le scénario d’avoir un dirigeant encore pire que Poutine à la tête de la Russie, comme par exemple Evgueni Prigojine qui a maintenant des ambitions politiques déclarées avec la perspective de la création d’un parti politique, avertit Nicolas Gosset. Maintenant, il est aussi possible que nous assistions à un scénario de rupture. Le mécontentement social pourrait être tel qu’il amène une révolte de la population».

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