
Grève au New York Times : une première depuis plus de 40 ans !

Le New York Times est à l'arrêt ce jeudi. Une première depuis 40 ans. Journalistes et rédacteurs ont décidé de se croiser les bras après un nouvel échec des négociations autour notamment de la question des salaires. Le dernier accord entre les syndicats et le quotidien a expiré en mars 2021. Depuis lors, 40 réunions se sont tenues pour tenter de faire concorder les points de vue.
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Les divergences restent cependant importantes. Le Times a proposé aux membres du syndicat une augmentation de 5,5 % pour ce nouveau contrat ainsi qu'une augmentation de 3 % en 2023 et 2024 et une prime rétroactive de 4 % pour compenser le défaut d'augmentation depuis l'expiration du contrat. Le syndicat reste quant à lui attaché à une augmentation de 10% lors de la ratification du nouveau contrat, et à des augmentations de 5,5% en 2023 et 2024 et une prime rétroactive de 8,5%.
Durant 24 heures, 1.100 employés feront grève. « La proposition salariale faite par le New York Times ne parvient toujours pas à rencontrer la réalité économique, loin derrière l'inflation et les barèmes salariaux aux États-Unis », a déclaré le syndicat dans son annonce de grève.
Le journal sortira bien demain
Le rédacteur en chef du Times ne soutient pas ce mouvement. « Les grèves se produisent généralement lorsque les pourparlers sont dans l'impasse. Ce n'est pas là où nous en sommes aujourd'hui. Alors que l'entreprise et la NewsGuild restent séparées sur un certain nombre de questions, nous continuons à échanger des propositions et à progresser vers un accord », a ainsi estimé Joe Kahn.
Il a encore averti qu'un journal sortirait bien demain mais que la production serait rendue bien plus compliquée. Elle ne sera assurée que par les salariés non syndiqués.
Face à une conjoncture économique délicate, de nombreux médias ont décidé il y a peu de réduire leurs effectifs. C'est le cas par exemple de CNN, BuzzFeed ou encore des journaux Gannett. Au Times, Meredith Kopit Levien, directrice générale du Times se veut positives sur la stratégie économique menée et aux investissements réalisés ces dernières années : « Ces investissements sont possibles grâce au grand soin que nous avons pris en tant qu'entreprise au cours de la dernière décennie pour revenir à la croissance économique dans une industrie en transformation radicale. Nous l'avons fait en prenant des décisions financières qui sont durables non seulement pour le moment, mais pour les années à venir. »