Les 10 prochaines crises qui menacent l’humanité à court et long terme

Six de ces risques mentionnés dans le rapport du Forum économique mondial concernent l’environnement.

Six risques environnementaux menacent l'humanité
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Le Forum économique mondial a dévoilé dans son nouveau rapport les crises qui menacent l’humanité dans les deux et dix prochaines années. « Le monde est confronté à un ensemble de risques qui semblent à la fois totalement nouveaux et étrangement familiers », prévient la fondation. Son rapport explore les risques les plus graves auxquels nous pourrions être confrontés à court et moyen terme.

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Ce qui ressort de ce rapport, ce sont les « polycrises », c’est-à-dire que les crises actuelles interagissent entre elles, sont interdépendantes, et que leurs effets se combinent.

La crise du coût de la vie

La crise du coût de la vie, conséquence de l’inflation exacerbée par la guerre en Ukraine et de la réouverture post-covid de l’économie, est le risque planétaire numéro un pour les deux années à venir. En effet, ce risque crée de fortes tensions dans de nombreuses régions du monde et a fait basculer des millions de personnes dans la grande pauvreté. Ce risque devance les catastrophes naturelles, les événements climatiques extrêmes, ou encore les conflits dans les deux prochaines années.

Les catastrophes naturelles et événements climatiques extrêmes

Les inondations, les vagues de chaleur, les sécheresses et autres phénomènes météorologiques extrêmes deviennent plus graves et plus fréquents. Un ensemble plus large de populations seront affectées dans le futur, prévient le rapport : « A moins que le monde commence à collaborer efficacement sur la modération (du changement climatique) et sur l'adaptation climatique, les dix prochaines années vont amener plus de réchauffement planétaire et d'effondrement écologique ».

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Les guerres géoéconomiques

« Les conflits et tensions géo-économiques ont déclenché une série de risques planétaires profondément interconnectés », indique le Forum économique mondial. « Ces risques comprennent des pressions sur l'approvisionnement en énergie et alimentation, qui devraient durer pour les deux prochaines années, et de fortes augmentations dans la crise du coût de la vie et le coût de la dette ».

Ces conflits nuisent également aux efforts pour lutter contre d’autres menaces, principalement le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité. « La pandémie mondiale et la guerre en Europe ont ramené au premier plan les crises de l'énergie, de l'inflation, de l'alimentation et de la sécurité ».

Au cours des 10 prochaines années, les affrontements interétatiques devraient rester de nature économique, selon le rapport. Cependant, la récente augmentation des dépenses militaires et la multiplication des nouvelles technologies pourraient entrainer « une course mondiale aux armements dans les nouvelles technologies ».

L’incapacité à atténuer le changement climatique

Les risques climatiques et environnementaux sont les risques pour lesquels nous sommes les moins préparés, estime le forum : « Sans changement de politique ou investissement significatif, l'interaction entre les impacts du changement climatique, la perte de biodiversité, la sécurité alimentaire et la consommation des ressources naturelles accélérera l'effondrement des écosystèmes, menacera l'approvisionnement alimentaire et les moyens de subsistance dans les économies vulnérables, amplifiera les impacts des catastrophes naturelles et limitera les progrès futurs sur l'atténuation des changements climatiques ».

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L’érosion de la cohésion sociale et polarisation de la société

Les effets de la crise du coût de la vie toucheront davantage les ménages les plus vulnérables et susciteront le mécontentement, la polarisation politique et les appels à une protection sociale renforcée dans les pays du monde entier.

Les crises liées aux rivalités géopolitiques menacent de créer de la « détresse sociétale à un niveau sans précédent », étant donné que les investissements dans la santé, l'éducation et le développement économique disparaissent, en « érodant plus encore la cohésion sociale ».

Les dégâts environnementaux à grande échelle

La biodiversité décline plus rapidement que jamais. La perte de biodiversité et l’effondrement des écosystèmes devraient être considérés comme une « préoccupation majeure » car ils pourraient provoquer des « réactions en chaine » : « L'interaction entre la perte de biodiversité, la pollution, la consommation des ressources naturelles, le changement climatique et les moteurs socio-économiques forment un mélange dangereux », explique le texte.

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L’échec de l'adaptation au changement climatique

L’atténuation des conséquences du changement climatique a été largement préférée à l’adaptation en termes de financement à ce jour, en particulier dans le secteur privé, note le rapport. L’adaptation au changement devrait désormais être considérée comme une « préoccupation majeure ».

Cependant, le « détournement de l'attention et des ressources vers l'adaptation pourrait encore ralentir les progrès vers les objectifs de réchauffement climatique dans les économies qui restent les plus gros contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre », nuance le texte.

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La généralisation de la cybercriminalité

La cybercriminalité fait également partie des risques majeures encourus par l’humanité. Les attaques sur des infrastructures stratégiques et le vol de données sont de plus en plus fréquents.

La crise des ressources naturelles

Les pays les plus vulnérables sont exposés à la famine et aux chocs énergétiques.  Les ressources alimentaires et en eau sont affectées par les conséquences du changement climatique, les perturbations mondiales du commerce, et de la croissance économique.

De plus, le contexte géopolitique actuel exacerbe les pénuries de nourriture et d’eau induites par le changement climatique : « Il en résulte une crise véritablement mondiale et multi-ressources, avec des impacts socio-économiques généralisés […] La guerre géoéconomique est généralisée, mais des affrontements plus agressifs entre États deviennent l'un des rares moyens d'assurer l'approvisionnement des populations en produits de première nécessité », indique le rapport.

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Les migrations involontaires à grande échelle

Le changement climatique deviendra également « de plus en plus » un moteur clé de la migration dans les prochaines années, en amplifiant notamment l’insécurité alimentaire. Les catastrophes naturelles affectent de « manière disproportionnée » les pays les plus pauvres.

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