
Réforme des retraites en France : importante mobilisation avec au moins 1,2 million de manifestants

"Je ne veux pas partir à 64 ans!": entre 1,2 et 2,8 millions de personnes ont manifesté mardi à travers la France pour protester contre l'impopulaire réforme des retraites, projet phare du président Emmanuel Macron, mais la grève semblait moins suivie que lors de la première journée de mobilisation le 19 janvier.
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La mobilisation dans la rue a été un peu plus importante mardi, avec au moins 1,2 million de manifestants contre plus de 1,1 million il y a douze jours, selon le ministère de l'Intérieur. Le syndicat CGT annonçait lui 2,8 millions de manifestants.
A Paris, la mobilisation a atteint 87.000 personnes selon le ministère, 55.000 selon le cabinet indépendant Occurrence, et 500.000 selon la CGT qui appelle avec les autres syndicats à de nouvelles manifestations mardi 7 et samedi 11 février.
Dans la capitale, le cortège était emmené par les leaders syndicaux, tous vent debout contre le recul de l'âge de départ à la retraite à 64 ans, rassemblés derrière la banderole "Réforme des retraites: travailler plus longtemps, c'est non".
🔴⚡️ 500.000 manifestants recensés à Paris selon la CGT, soit 100.000 de plus que jeudi 19 janvier.#Grève31Janvier #RéformeDesRetraites pic.twitter.com/W7iQDLhHul
— Élections 202(2) (@2022Elections) January 31, 2023
Echauffourées localisées
Des échauffourées localisées entre les forces de l'ordre et des ultras à Paris, avec des jets de pavés, se sont produites lors de la deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Parti peu après 14h00 de la place d'Italie, le défilé syndical était précédé d'"un groupe de perturbateurs présent dans le pré-cortège", selon la préfecture de police.
Selon un journaliste de l'AFP, quelques milliers de manifestants, dont 200 à 300 radicaux, composaient un "pré-cortège" avançant à quelques centaines de mètres devant le cortège principal, aux cris de "Anticapitalistes", "ACAB" ("All cops are bastards": "tous les flics sont des bâtards") ou "Tout le monde déteste la police".
A mi-parcours, dans le quartier de Montparnasse, ils se sont retrouvés en face-à-face avec les forces de l'ordre.
Les rues de Paris sont noires de monde contre Macron et son vol avec violence.
On ira vous chercher 🔥✊
🎥@CharliB97783485 #greve31janvier #GreveGenerale #NonALaReformeDesRetraites pic.twitter.com/psNtqHdOPN— Marcel (@realmarcel1) January 31, 2023
Au carrefour du boulevard Montparnasse et du boulevard Raspail, quelques dizaines de personnes encagoulées et vêtues de noir ont d'abord lancé des projectiles sur les forces de l'ordre, qui ont répondu par des tirs de gaz lacrymogène.
Le pré-cortège a ensuite repris sa marche, les incidents ont été limités. La vitrine d'une agence bancaire a été cassée, alors qu'une devanture de La Poste a été endommagée.
Un quart d'heure plus tard, devant l'hôpital Necker, des manifestants ont déplacé des barrières et essayé d'installer des barricades avant d'être délogés par les forces de l'ordre.
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A son terminus, au pied de l'Hôtel des Invalides (VIIe arrondissement) place Vauban, la marche a été marquée par de nouveaux incidents vers 17h30. Des manifestants entièrement habillés de noir ont lancé des pavés sur les forces de l'ordre dans un nuage de gaz lacrymogènes avant d'être largement dispersés.
Selon un bilan à 19h00 de la préfecture de police, il y a eu 30 interpellations depuis le début de la manifestation.
Pour cette deuxième journée de mobilisation contre le projet du gouvernement, 4.000 policiers et gendarmes, dont 42 unités de forces mobiles, avaient été déployés dans la capitale.
🚨#BREAKING: Half a million protest in Paris against Macron pension reform: #French union pic.twitter.com/dBifMqII8t
— Breaking News 24/7 (@Worldsource24) January 31, 2023