Un an de guerre en Ukraine : la prise de position de Théo Francken sur le rôle de l’Otan dans le conflit

Alors que la guerre qui fait rage en Ukraine entre aujourd’hui dans sa seconde année de conflit, Théo Francken a décrypté le rôle de l’Otan dans cette guerre aux portes de l’Europe.

Théo Francken
© Belga Image

Il a été élu chef de la délégation belge à l’Assemblée parlementaire de l’Otan en 2019. Le député N-VA, Théo Francken, s’est livré dans les colonnes de nos confrères de la DH sur le rôle de cette organisation internationale au lendemain d’un meeting de trois jours au sein de l’institution.

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Évidemment, le conflit ukrainien, sur le point de célébrer son premier (triste) anniversaire, était sur toutes les lèvres. Et si l’inquiétude et la vigilance sont de mise, l’unité est également au rendez-vous. « Cela a peut-être été la plus grande erreur de Poutine, s’est exprimé le député N-VA. Croire qu’il pouvait influencer les élections en finançant des partis d’extrême droite et d’extrême gauche. Poutine a cru qu’il serait capable de diviser l’Europe et le monde occidental. Mais il s’est trompé car nous sommes unis. » 

C’est donc un visage uni et solidaire que l’Otan affiche face à la Russie. Mais est-elle en guerre contre elle pour autant ?« Pas du tout, selon Théo Francken. Le jour où l’Otan part en guerre contre la Russie, ce sera la fin, répond-il. Avec l’Otan, on protège notre territoire. On a renforcé notre présence sur la frontière est, mais nous ne sommes pas en guerre. »

Comme il l’explique, « L’Otan n’est pas en guerre avec la fédération de la Russie. Ce sont les états membres de l’Otan qui soutiennent individuellement l’Ukraine. ». Dans ce cadre, le rôle de l’Organisation est plutôt un rôle de soutien avec une « aide humanitaire et médicale » notamment.

Vers une escalade de la violence ?

Alors que la guerre fait rage et que le Président russe, Vladimir Poutine semble prêt à tout pour garantir sa victoire et ne cesse de faire pression sur l’Occident, à quoi ressemblerait la suite du conflit ukrainien ?

Pour Théo Francken, la position de l’Otan est très claire là-dessus : « On veut juste que les soldats russes rentrent chez eux. » Et selon le député, l’Otan n’a aucune intention d’aller plus loin. Pas d’escalade du conflit en vue à priori. Mais si la Russie se décidait, malgré tout à attaquer un pays membre de l’Otan, que se passerait-il ?

 

« Si la Russie attaque la Lituanie par exemple, alors il faudra réagir comme le veut l’article 5 du Traité de Washington. »explique le représentant N-VA. Ce fameux article 5 stipule que « si un pays de l'OTAN est victime d'une attaque armée, chaque membre de l'Alliance considérera cet acte de violence comme une attaque armée dirigée contre l'ensemble des membres et prendra les mesures qu'il jugera nécessaires pour venir en aide au pays attaqué. » Ce qui signifierait qu’à ce moment-là, l’Otan entrerait en guerre contre la Russie.

Mais est-ce réellement une possibilité ? « Pas vraiment, selon Théo Francken. La Russie a perdu tous ses atouts militaires. C’était la deuxième force militaire au monde parce qu’il lui restait d’énormes réserves en équipement militaire datant de l’époque soviétique. Mais en un an, ils ont presque tout dilapidé. »

Protéger nos mers

Dans l’une de ses dernières allocutions, Vladimir Poutine a émis l’intention de renforcer sa marine. « Une armée et une marine modernes et efficaces sont une garantie de la sécurité et de la souveraineté du pays, une garantie de son développement stable et de son avenir", a-t-il affirmé dans une courte vidéo à l'occasion de la Journée des défenseurs de la patrie et à la veille du premier anniversaire de l'offensive contre l'Ukraine.

"C'est pourquoi, comme auparavant, nous accorderons une attention prioritaire au renforcement de nos capacités de défense", a-t-il conclu.

Et alors qu’un navire russe « au comportement suspect » a été repéré dans nos eaux territoriales, aux abords de notre parc éolien, on se questionne. Est-ce peut-être là, le prochain enjeu de cette guerre. C’est ce que semble confirmer Théo Francken « Un des prochains défis pour les mois qui viennent sera de sécuriser ces infrastructures critiques en mer, a maintenu Théo Francken. « Zeebruges est super importantes pour tout ce qui relève des infrastructures critiques. Un des plus grands pipelines qui achemine du gaz depuis la Norvège et fournit tout l’Europe passe par Zeebruges. » explique-t-il. Et il faut parvenir à protéger ces endroits hautement stratégiques.

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