

Stormy Daniels. Voilà celle qui fait trembler Donald Trump. Ce jeudi soir, on apprenait que le républicain était cité à comparaître mardi prochain dans l'affaire qui le lie avec l'ancienne star pornographique. Jusqu'à preuve du contraire, il est toujours présumé innocent et le clame haut et fort. Mais cette affaire fait tout de même mauvais genre.
Pour rappel, Donald Trump est soupçonné d'avoir fait verser 130.000 dollars à l'actrice de films classés X, par le truchement de son ancien avocat, Michael Cohen, par ailleurs reconnu coupable l'an dernier de détournements de fonds destinés à Stormy Daniels, en échange de son silence sur les escapades extra-conjugales présumées du milliardaire.
Après cette annonce faite par le New-York Times, Stormy Daniels s'est exprimée : "Merci à tous pour votre soutien et votre amour ! J’ai tellement de messages qui arrivent auxquels je ne peux pas répondre...", a-t-elle écrit sur Twitter. Mais qui est-elle vraiment ?
Stéphanie Clifford de son vrai nom est née il y a 44 ans en Louisiane dans la ville de Bâton Rouge. Après le divorce de ses parents, elle est élevée par sa mère et assure avoir été négligée par sa famille. Dans son livre, elle explique aussi avoir été abusée sexuellement à l'âge de neuf ans par un homme beaucoup plus âgé.
Malgré tous ses problèmes personnels, elle est réputée comme bonne élève. En 1996, elle se tourne tout de même vers le strip-tease dans un premier temps. Quatre ans plus tard, elle opte pour une chirurgie esthétique et se fait poser des implants mammaires. Elle commence à poser pour des séries de photos avant de se diriger vers le X en 2002 et obtient de nombreuses récompenses (AVN Award, XRCO Award, FAME Awards…).
En 2006, elle fait la rencontre de Donald Trump, alors magnat de l'immobilier, dans le cadre idyllique d’un complexe de luxe du Nevada, lors d’un tournoi de golf au bord d’un lac entouré par des pins. Le début de l'affaire. Selon elle, il l'a invitée dans sa suite alors qu'il était en pyjama dans son canapé. Elle assure avoir eu des relations sexuelles consenties tandis que lui a toujours nié.
Daniels venait de faire une apparition dans le film "40 ans toujours puceau" de Judd Apatow. De son côté, Donald Trump connaît la naissance de son premier enfant avec son épouse Melania. Une chose est certaine : Stormy Daniels a bien reçu 130.000 euros pour garder le silence en 2016, juste avant la présidentielle.
Stormy Daniels, qui a une fille, a épousé l’an dernier Barrett Blade, un acteur de films X, son quatrième mari.
L'actrice envisage a un moment envisagé d'entrer dans la vie politique. Elle souhaitait par exemple se porter candidate au Sénat des États-Unis en 2010 avant de se raviser. Peut-être parce qu'elle a pris conscience qu'elle s'est mise une certaine classe politique à dos à cause de la polémique.
Plusieurs années plus tard, en 2018, elle souhaite remettre les pendules à l'heure dans l'émission "60 minutes" sur CBS. "Tout d'abord, je ne suis pas une victime", commence-t-elle. "Je parle parce que je crois qu’il est crucial que je puisse me défendre. Je n’avais aucun souci à ne pas parler du tout, mais en revanche, cela me pose un problème qu’on dise que je suis une menteuse ou que je fais ça pour l’argent", dit-elle devant Anderson Cooper. "Il me montrait un magazine dont il faisait la couverture", raconte-t-elle, "Et je lui ai dit : ’Quelqu’un devrait te prendre ce magazine et te fesser avec !’ Et je n’oublierai jamais l’expression sur son visage. Il était juste... Je crois que personne ne lui avait jamais parlé comme ça, et encore moins une femme comme moi".
Elle assure également que le futur président lui avait fait des promesses, dont celle de jouer dans l'émission à succès "The Apprentice". "Était-ce un moyen de l’attirer vers lui ? Évidemment. Je ne suis pas aveugle. Mais en même temps, peut-être que ça peut marcher", explique-t-elle. Elle admet également qu'elle a vu cette relation comme une potentielle transaction.
Elle ne semble pas trop touchée par l'affaire. Visiblement, elle "profite" même de cette notoriété en jouant son propre rôle dans un sketch de l’émission culte "Saturday Night Live", face à un Alec Baldwin incarnant Donald Trump.
Comme expliqué, pas question pour elle d'être une victime. Elle n'a d'ailleurs pas hésité à rendre les coups sur Twitter. Pour parler de Donald Trump, elle a choisi le surnom peu enviable de "Tiny", ou "Petite chose", en référence à son anatomie masculine. De son côté, le Républicain l'avait affublée en 2018 de "Face de cheval".