«Attenzione pickpockets !» : qui est Monica Poli, la justicière de Venise devenue star des réseaux sociaux ?

Cette Italienne de 57 ans partage des vidéos dans lesquelles on peut l’entendre alerter les touristes sur la présence de pickpockets dans les rues de la ville.

«Attenzione pickpockets !» : qui est Monica Poli, la justicière de Venise devenue star des réseaux sociaux ?
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«Attenzione pickpockets, attenzione borseggiatrici !», s’époumone une voix, tandis que des jeunes filles s’enfuient à l’arrivée de la caméra. Derrière celle-ci, Monica Poli 57 ans. À l’en croire, ces jeunes filles ne seraient pas là pour visiter la place Saint-Marc, mais bien pour dérober les touristes.

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Comme le relate Le Courrier International, Monica Poli fait partie d’un groupe d’une cinquantaine de citoyens « non distraits » dont le compte TikTok « Cittadininondistratti3 » relaie les exploits. Leur objectif ? Traquer les voleurs détroussant les habitants et les visiteurs de Venise.

@cittadininondistratti3 #borseggiattori #Venice #pickpochet #cittadininondistratti ♬ suono originale - cittadininondistratti3

Avec sa voix tonitruante, Monica Poli est devenue la star des réseaux sociaux. Sur TikTok, son «attenzione pickpocket» est un mème qui voyage à travers l’Europe, et au-delà (même le NY Times en est venu à l’interviewer). À Tomorrowland cette année, le DJ Alok a remixé la voix de Monica Poli durant son set.

Conseillère municipale d'extrême-droite

Dépeinte en justicière sans cape, Monica Poli dit vouloir faire uniquement de la prévention, et se défend de la moindre arrière-pensée politique. «Je suis contente car le message est arrivé où nous voulions. Nous voulons que les touristes, les gens qui viennent à Venise et à Milan, soient attentifs», a-t-elle confiée au New York Times.

En 2020, elle est pourtant devenue conseillère municipale de la Lega (LN, la Ligue du Nord), le parti de Matteo Salvini. Le leader d’extrême-droite a d’ailleurs félicité Monica Poli, en repostant ses vidéos sur les réseaux sociaux.

À Venise, la police émet depuis plusieurs années des réserves sur ce groupe de citoyens «vigilants», et leur reproche de ne pas respecter la présomption d’innocence. S’il n’y a pas de preuves ou qu’ils n’ont pas été pris sur le vif, alors ces prétendus voleurs ne peuvent en effet pas être affichés comme tels sur les réseaux sociaux...

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